Archive for the ‘word of God’ Category

Si tu savais le don de Dieu

mars 26, 2011

Méditation

Le dimanche 27 mars 2011

3ème semaine de carême

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus arrivait à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph, et où se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était assis là, au bord du puits. Il était environ midi.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau.
Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »
(En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger.)
La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » (En effet, les Juifs ne veulent rien avoir en commun avec les Samaritains.)
Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »
Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; avec quoi prendrais-tu l’eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »
Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ;
mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. »
La femme lui dit : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari : là, tu dis vrai. »
La femme lui dit : « Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi : nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l’adorer est à Jérusalem. »
Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.
Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père.
Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »
La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. »
Jésus lui dit : « Moi qui te parle, je le suis. » 

Là-dessus, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que demandes-tu ? » ou : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »
La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens :
« Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? »
Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers Jésus.

Pendant ce temps, les disciples l’appelaient : « Rabbi, viens manger. »
Mais il répondit : « Pour moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. »
Les disciples se demandaient : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? »
Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre.
Ne dites-vous pas : ‘Encore quatre mois et ce sera la moisson’ ? Et moi je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs qui se dorent pour la moisson.
Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit avec le moissonneur.
Il est bien vrai, le proverbe : ‘L’un sème, l’autre moissonne.’
Je vous ai envoyés moissonner là où vous n’avez pas pris de peine, d’autres ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux. »

Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause des paroles de la femme qui avait rendu ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. »
Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y resta deux jours.
Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de ses propres paroles, et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant ; nous l’avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. » (Jean 4, 5 – 42)

Quelle est ma vrai soif, non pas celle de mon corps, mais celle de mon cœur.
Cette soif d’être aimé.
Comme cette femme, je n’ai peut-être pas connu le vrai amour, celui qui comble, je n’ai pas eut la qualité alors j’ai couru après la quantité. J’ai cherché à comblé ce manque ce vide en moi…
J’ai peur du vide, du silence, du manque, de cette béance en moi qui fait mal qui fait peur… et qui cache une source.
Le puits est profond il faudra que Jésus demande à la Samaritaine de l’aider à puiser de l’eau, mais pour l’eau qui désaltère le cœur, c’est Jésus qui va aider la Samaritaine à puiser.
Allons vers Jésus le cœur ouvert pour qu’il nous aide à découvrir nos vrais soifs et à faire jaillir de notre cœur cette eau vive qu’est le Saint Esprit.
Merci
Jean Michel

Pardonner aux ennemis !

février 22, 2011

Pardonner aux ennemis !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
« Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, dent pour dent. Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre.

Et si quelqu’un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter.

Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5, 38 – 48)

« Œil pour œil, dent pour dent » avec cette règle nous finirons bientôt aveugle et édenté !

Cette loi du Talion fut un grand progrès pour éviter la progression de la violence, car il est désormais interdit de faire plus de mal que celui que j’ai subit. Nous connaissons les représailles qui furent infligés à certaines populations durant la guerre, parfois même la destruction totale d’un village et l’extermination de ses habitants !

Jésus nous appelle a aller plus loin : « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux… »

Jésus apporte une nouveauté et pourtant dans la première alliance, il y avait déjà une grande exigence de sainteté !

Nous pouvons lire dans la première lecture :

Lecture du livre des Lévites

Le Seigneur adressa la parole à Moïse :
« Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël ; tu leur diras : Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint.
Tu n’auras aucune pensée de haine contre ton frère. Mais tu n’hésiteras pas à réprimander ton compagnon, et ainsi tu ne partageras pas son péché.
Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Je suis le Seigneur ! » (Lv 19, 1 – 2. 17 – 18)

Qui peut être saint comme Dieu ? Qui peut aimer comme lui ?

Seul Dieu est saint, nous le chantons en célébrant l’eucharistie ; Dieu trois fois saint : saint, saint, saint le Seigneur.

Seul Dieu en nous peut faire rayonner sa sainteté.

Ce n’est pas difficile de pardonner, c’est impossible,

Ce n’est pas difficile d’aimer les ennemis, c’est impossible…

Mais rien n’est impossible à Dieu.

Cet amour auquel nous sommes appelé est vraiment l’œuvre de Dieu.

Quelle exigence dans cette première alliance : « Tu n’auras aucune pensée de haine contre ton frère. Mais tu n’hésiteras pas à réprimander ton compagnon, et ainsi tu ne partageras pas son péché »

Il ne s’agit pas dans l’amour des ennemis de paraitre comme complice de ses mauvaises actions.

Nous lisons dans le psaume 85 (84) : « amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ».

L’amour n’exclue pas la vérité, au contraire il l’appelle. Jésus nous aime, comme il aime le pécheur (il nous l’a montré en donnant sa vie pour les pécheurs que nous sommes !) mais il déteste le péché (bien plus que nous d’ailleurs !).

En aimant le pécheur nous ne cautionnons pas son péché, mais nous acceptons un regard d’espérance sur une personne pécheresse et blessé qui a besoin de salut.

La parole du lévitique nous dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Pour aimer le prochain, il faut s’aimer soit-même, sinon comment aimer le prochain si l’on se déteste, comment pardonner au prochain si l’on ne se pardonne pas à soi-même ?

Si je me déteste, si je ne m’accepte pas ou que je me dégoute à cause de ma pauvreté et ma faiblesse, cela ne va pas être un cadeau pour le prochain, car l’amour que j’aurai pour lui risque de ressembler à l’amour que j’ai pour moi !

Apprenons à accueillir notre humanité avec miséricorde comme le disait si bien Bernanos dans son livre « le journal d’un curé de campagne » : « la grâce des grâces et de s’aimer humblement soi-même comme n’importe lequel des membres souffrant du corps du Christ ».

J’ai envi de vous donner 3 raisons pour lesquelles il nous faut pardonner :

1)  La première raison est assez égoïste, car il s’agit de se faire du bien, de rechercher notre joie et notre paix.

Si je pardonne je serai en meilleur santé et dans la paix.

Je fais un mauvais calcul quand je ne veux pas pardonner, car non seulement j’ai souffert une injustice, une humiliation, mais en plus, je continue à souffrir en voulant ne pas lâcher l’autre, en voulant d’une certaine manière lui faire payer, ce que j’ai souffert ! Ne pas pardonner c’est vivre la loi du Talion, j’ai souffert, tu vas souffrir… en ne lachant pas l’autre je reste lié moi-même à cette souffrance à cette histoire blessé qui m’empoisonne…

Je me rend malade, je perd la paix et tout cela parce que je refuse de laisser à Dieu son travail : faire justice et miséricorde. Dieu seul connait le cœur  de celui qui m’a fait souffrir…

Pardonner c’est vivre en meilleurs santé et dans la paix. Tout le bénéfice et d’abord pour moi.

2)  Pardonner, c’est aussi un chemin qui peut changer le cœur de l’autre.

Le livre des Proverbes nous dit : « Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger; S’il a soif, donne-lui de l’eau à boire,  car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête, Et l’Eternel te récompensera. » (Proverbes 25, 21 – 22)

Quand on nous frappe, si on tend l’autre joue, cela ne veut pas dire que j’ai envi d’être frappé, mais je pose comme Jésus la question : « pourquoi me frappe tu ? » Je met l’autre en porte-à-faux. Si je répond à la violence je donne à l’autre une bonne raison d’être violent et de continuer, mais si je non seulement je ne répond pas mais que je lui dit : « et bien vas y prend un marteau, un fusil, qu’est ce que tu veux ? me tuer m’humilier ? Tu cherche à te défouler ?

Il est insupportable de frapper quelqu’un qui nous aime. Jésus n’approuvait pas celui qui le clouait sur la croix, mais il disait : « Père pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Cela à porté du fruit car à la fin de la crucifixion dans St Marc le centurion dit « Celui ci est vraiment le Fils de Dieu » et pourtant il n’a pas  beaucoup entendu Jésus dans ses enseignements, il a simplement vu le Christ pardonner et donner sa vie.

Quand le père Maximilien Kolbe dans le bunker de la mort, était en train d’agonir en mourant de faim et de soif, le soldat qui l’achevait avec une piqure lui disait arrête de me regarder comme ça ! Il est insupportable de faire du mal à celui qui nous aime.

L’innocence met à nue la violence.

3)  Nous pouvons tout simplement pardonner pour être fils et filles du Père.

Parce que nous sommes les fils et les filles du Père nous pouvons lui ressembler, et si nous pouvons lui ressembler c’est que nous avons reçu son Esprit Saint. L’esprit du Père nous est donné pour vivre comme Jésus en enfant de Dieu. Alors en nous voyant on nous reconnaitra pour des disciples du Christ, pour des fils et filles du Père des cieux. Il fera rayonner sa sainteté dans nos vies et à travers nos vies dans le monde.

Nous pourrons aussi voir l’éclat de la sainteté dans la vie des autres.

Ressembler à Dieu c’est une source de joie profonde. Pardonner c’est donner la vie et la joie de Dieu n’a pas été seulement de nous donner la vie, la joie de Dieu et de nous la redonner sans cesse dans le pardon.

Jean Michel B

Tes péchés sont pardonnés

janvier 15, 2011

Méditation

Le vendredi 14 janvier 2011

1ème semaine du temps ordinaire


Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu’il était à la maison. Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la Parole. Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »

Or, il y avait dans l’assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes : « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : ‘Tes péchés sont pardonnés’, ou bien de dire : ‘Lève-toi, prends ton brancard et marche’ ? Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l’ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L’homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. » (Marc 2, 1 – 12)


C’est vraiment étonnant que Jésus en s’adressant au paralysé lui dise dans un premier temps : « tes péchés sont pardonnés ». J’imagine que personne ne s’attendait à cela.

Jésus veut sans doute nous montrer que la plus grande des paralysie n’est pas celle que nous croyons, elle est celle qui est provoqué par le péché, le repliement sur soi-même… Cette paralysie du coeur, qui empêche d’aimer à des conséquences terribles.

Mes mains ne peuvent plus s’ouvrir pour partager, je ne peux plus aller vers les autres avec mes jambes, je ne peux parfois même pas les regarder ni leur sourire, il peut m’arriver parfois si le péché me paralyse vraiment de n’avoir même plus la capacité de penser que je pourrais être pardonné, il me faut être porté par d’autres.

Demandons au Seigneur de nous délivrer de cette paralysie terrible qu’est le péché, sans cette capacité d’aimé, nous restons seul et enfermé sur nous même.

Accueillons pour nous cette parole extraordinaire : « tes péchés sont pardonnés » et alors Jésus pourra aussi nous dire « lève toi, prend ton brancard et marche »; nous pourrons dans l’action de grâce aller vers les autres pour témoigner des merveilles que Dieu fait pour nous.

Merci à chacun et chacune

Jean Michel B

 

JESUS – EMMANUEL

décembre 20, 2010

Jésus : « Dieu Sauve »

Emmanuel : « Dieu avec nous »

Le Seigneur  vient nous  rencontrer en partant ces deux noms.

Nous savons dans la bible que le nom est une mission. Jésus – Emmanuel, nous disent donc pourquoi Dieu vient  nous visiter.

Dieu, l’Emmanuel  veut être avec nous, notre Dieu se fait proche car il nous  aime.

Ais-je le désir d’être avec lui ?

Pas seulement quelques minutes ou quelques heures dans la semaine, mais de vivre avec Lui en sa présence à chaque instant de ma vie. Toute ma  vie intéresse Dieu car il m’aime.

Le dimanche 12 décembre nous  avons eut sur la paroisse une belle célébration avec les différents mouvements scouts pour accueillir la lumière de Bethléem (cette lumière allumée où le Christ est né).

La lumière dit la  présence à l’autre, comme la petite lumière du tabernacle qui nous dit de la part de Dieu : « je suis là », comme la lampe des vierges sages de l’évangile (Mt 25,1-13) qui brille jusqu’à la venue de l’Epoux,  ou comme la petite bougie que l’on dépose parfois à l’église pour dire ma présence à celui qui est présent.

Dieu est avec nous, serons nous avec Lui ?

Dieu vient nous  sauver, laisserons sa lumière briller dans nos ténèbres ?

Que le Dieu présent dans notre vie allume en nous  la petite flamme qui nous rend présent à lui. Que cette présence  nous rende présent aux autres allumant ainsi en eux cette flamme…  et que le monde soit éclairé de cette lumière de Bethléem.

Bonne fêtes de Noël,

Jean Michel B

août 7, 2010

Méditation

Le samedi 7 aout 2010

18ème semaine du temps ordinaire


Quand Jésus, Pierre, Jacques et Jean rejoignirent la foule, après que Jésus eut été transfiguré sur la montagne, un homme s’approcha, et tombant à genoux devant lui,
il lui dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il a des crises d’épilepsie, il est bien malade. Souvent il tombe dans le feu et souvent aussi dans l’eau.
Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi ici. »
Jésus l’interpella vivement, le démon sortit de lui et à l’heure même l’enfant fut guéri.
Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser ? »
Jésus leur répond : « C’est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : ‘Transporte-toi d’ici jusque là-bas’, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »  (Matthieu 17, 14 – 20)


Je me suis toujours demandé pourquoi déplacer les montagnes car ce que Dieu à fait est bon, est beau, je n’ai jamais vu l’intérêt de changer le paysage !

Mais il faut voir que Jésus en disant cela doit montrer la montagne qu’il vient de descendre, cette montagne où il fut transfiguré. (voir le texte qui précède – la liturgie d’hier : fête de la transfiguration).

La foi c’est pour transporter cette montagne où nous avons vu la gloire de Dieu, où Dieu s’est manifesté dans ma vie, hier peut-être ou bien il y a un an ou 10 ans… Si je transporte cette montagne je pourrai vivre en présence du Seigneur même si je ne sent rien, même si je ne vois rien, car je sais que Dieu est présent, il est le même. Comme le soleil qui brille toujours même si parfois il est caché par les nuages !

C’est ce que vit le peuple d’Israël, quand il fait mémoire durant la Pâque de la traversé de la mer rouge, il revit cet acte de salut dans la foi, de même durant l’eucharistie, nous déplaçons par la foi la montagne du Golgotha, la tombeau de la résurrection pour vivre la Pâque avec le Christ.

Alors dans la foi déplaçons ces montagnes qui nous ont révélés le visage de Dieu pour que dans le banal quotidien de la vie nous ayons le visage rayonnant de la Gloire de Dieu.

Merci

Jean Michel

juillet 18, 2010

Méditation

Le dimanche 18 juillet  2010

16ème semaine du temps ordinaire


Alors qu’il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.
Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma soeur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »  (Luc 10, 38 – 42)

Jésus s’arrête chez ses amis, chez Marthe et Marie, … notre Dieu aime s’arrêter chez ses amis, comme dans la première lecture avec ce beau passage où Dieu vient visiter Abraham et Sarah ce couple en difficulté qui ne peu avoir d’enfant !

Aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour.
Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Aussitôt, il courut à leur rencontre, se prosterna jusqu’à terre et dit:
« Seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur.
On va vous apporter un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre.
Je vais chercher du pain, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « C’est bien. Fais ce que tu as dit. »
Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente, et il lui dit : « Prends vite trois grandes mesures de farine, pétris la pâte et fais des galettes. »
Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
Il prit du fromage blanc, du lait, le veau qu’on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient.
Ils lui demandèrent : « Où est Sara, ta femme ? » Il répondit : « Elle est à l’intérieur de la tente. »
Le voyageur reprit : « Je reviendrai chez toi dans un an, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »  (Gn 18, 1 – 10a)

Marthe reçoit Jésus dans sa maison, c’est ce que nous dit l’évangile : SA maison, d’ailleurs cela se voit que c’est sa maison, car elle s’inquiète et s’agite beaucoup, elle a beaucoup de soucis, elle est même agacé parce  que Jésus ne partage pas son souci… nous savons bien que l’agitation est contagieuse, heureusement elle parle à Jésus qui l’arrête dans son agitation (c’est ce que nous devrions faire quand nous sommes agité). Jésus ne reproche pas à Marthe de faire beaucoup de choses, d’ailleurs il aurait été mal placé parce que Jésus à fait beaucoup de choses ; mais il lui reproche 2 choses : l’inquiétude et l’agitation. Si j’ai de l’inquiétude et de l’agitation Jésus va me le reprocher, car il nous montre un moyen pour éviter l’inquiétude et l’agitation, il s’agit de faire comme Marie. Marie est la soeur de Marthe, mais on ne dit pas qu’elle reçoit Jésus dans sa maison, car pour Marie quand Jésus est là, c’est la maison du Seigneur.

Nous prenons malheureusement trop possession des choses, ma maison, ma famille, ma santé, mon travail, mes projets… Nous devrions comme Marie plutôt réaliser qu’avec le Seigneur nous pouvons y voir aussi la maison du Seigneur, la famille, la santé, le travail, les projets du Seigneur… C’est  certainement le moyen de trouver la paix.

Accueillir en faisant des choses, c’est le plus facile, mais accueillir vraiment le Seigneur, accueillir jusqu’au bout sa Parole, c’est plus exigent. Nous voyons qu’Abraham court beaucoup pour accueillir les visiteurs (même durant l’heure la plus chaude du jour !); mais pour accueillir la Parole de Dieu : « l’an prochain tu auras un fils », ce n’est pas aussi facile, nous savons que dans la suite du passage Sarah va rire !

Nous pouvons être dans le faire pour accueillir, et c’est bien car un accueil qui ne nous déplace pas, qui ne nous demande pas de nous même est un peu désincarné, mais il faut aller jusqu’à l’accueil de celui qui vient sans condition… dans la gratuité d’une rencontre qui peut changer vraiment notre vie. Un rencontre entre Dieu et l’humanité nous décentre forcément de nous même…

Le « faire » généralement nous savons faire car nous sommes en général assez généreux pour accueillir, mais sommes nous prêt à l’accueil du Seigneur, à l’accueil de sa Parole, à l’accueil de l’œuvre du Seigneur dans ma vie…

Je suis peut-être prêt à accueillir Jésus dans ma maison, dans tous les lieux de ma vie et même dans ma vie, mais suis-je prêt à tout donner pour que ma maison soit la maison du Seigneur, que tous les lieux de ma vie appartiennent au Seigneur, que je sois tout simplement maison de Dieu, où Jésus sera chez lui, chez moi ! Alors je deviendrai Parole de Dieu, car j’aurai vraiment accueilli le Seigneur.

Merci

Jean Michel

Thomas

juillet 2, 2010

Méditation

Le lundi 28 juin  2010

13ème semaine du temps ordinaire


L’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie: Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »  (Jean 20, 24 – 29)

Thomas (dont le nom signifie : jumeau). Nous savons bien que les jumeaux ont tendance à faire la même chose… à être très lié à ce que fait l’autre, à ce qu’est l’autre, à être ensemble…

La réaction de Thomas peut avoir une interprétation positive ou bien négative !

Il serait pas bon que Thomas veille faire pareil que les autres, comme si il devait vivre la même chose, d’ailleurs Jésus lui reproche son incrédulité !

Ce qui est positif, c’est que Thomas va vivre une étape essentielle, il va lui même faire une expérience personnelle de la rencontre de Jésus.

Ne soyons pas jaloux de ce que vivent les autres…

Ne vivons pas la rencontre de Jésus par procuration, soyons tout simplement rempli de désir pour faire une expérience personnelle de la rencontre du Christ.

Thomas le saint patron des incroyants que nous sommes, mais aussi de ceux qui sont assez honnêtes pour changer d’avis et faire une magnifique profession de foi.

Merci

Jean Michel Bernier

Oui, mais… !

juin 27, 2010

Méditation

Le lundi 28 juin  2010

13ème semaine du temps ordinaire


Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive du lac.
Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »  (Matthieu 8, 18 – 22)


Quand Jésus dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. », on ne dit pas que le père est mort, cet homme veut sans doute attendre la mort de son père pour suivre le Christ. Mais cela peut durer longtemps (enfin je le souhaite pour le père !). Nous avons souvent des : oui, mais…!

  • Oui, mais laisse moi d’abord finir mes études …
  • Oui, mais laisse moi d’abord m’occuper de mes enfants…
  • Oui, mais laisse moi d’abord m’occuper de mes parents (ou enterrer mon père pour reprendre la formule de l’évangile).
  • Oui, mais laisse moi d’abord faire ceci ou bien cela !…

C’est à l’inverse de ce que j’ai vu ce dimanche quand des frères et sœurs de la communauté ont dit oui en donnant leur vie pour suivre le Christ et se mettre au service de l’Évangile sur le chemin de l’unité… un oui pour la vie…

Si nous nous occupons du Royaume de Dieu, le reste nous sera donné par surcroit ! C’est Jésus qui nous dis cela, et sa Parole est vrai !

Mais si nous nous occupons de nous même, je crois que nous serons plus mal servi !

Merci

Jean Michel BERNIER

Un homme universel

juin 26, 2010

Méditation

Le samedi 26  juin 2010

12ème semaine du temps ordinaire


Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l’armée romaine vint à lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l’un : ‘Va’, et il va, à un autre : ‘Viens’, et il vient, et à mon esclave : ‘Fais ceci’, et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob au festin du Royaume des cieux,
et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et le serviteur fut guéri à cette heure même.
Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait.
Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; il chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades.
Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.  (Matthieu 8, 5 – 17)


Jésus est touché par ce centurion romain, par cet homme qui prend soin du plus petit qui ne demande pas pour un membre de sa famille, mais pour son serviteur, lui le responsable, est touché par la souffrance de son frère blessé… Jésus est touché par cet homme parce que lui aussi est touché par la foule sans berger, parce que lui aussi va laver les pieds de ses disciples, il va s’abaisser, et prendre soin de celui qui est faible, de ce qui est faible…

Je suis touché parce que la communauté aime mettre la scène du lavement des pieds en valeur pour dire sa vocation… prendre soin des autres… se faire petit pour faire grandir l’autre, se mettre à genou pour demander pardon.

Jésus est touché par ce centurion romain un étranger, un croyant d’une autre religion ; il est touché parce que cet homme vient recevoir une parole de vie d’un autre, de  quelqu’un qui ne croit pas comme lui ! Jésus est touché par cet  homme sans frontière qui cherche l’unité,  car il vient apporter le salut à tous les hommes.

Je suis touché parce que la communauté du Chemin Neuf porte cet appel à travailler pour l’unité des chrétiens, cet appel à recevoir une Parole de Dieu par un quelqu’un qui ne croit pas comme nous …

Jésus est touché par cet homme qui obéit à la Parole d’un autre, car lui-même est à l’écoute de la Parole du Père, il reçoit une Parole de vie du Père.

Je suis touché de voir combien Dieu nous parle et s’engage avec nous, et combien il nous invite à répondre à cet appel. C’est ce qui va se vivre demain à travers l’engagement à vie de nos frères et sœurs… Recevoir sa vie d’un autre c’est recevoir une Parole que je fais mienne, une Parole de Dieu que je reçois souvent par les autres.

Merci

Jean Michel Bernier

Mais où est le lépreux ?

juin 25, 2010

Méditation

Le vendredi 25 juin  2010

12ème semaine du temps ordinaire


Lorsque Jésus descendit de la montagne, de grandes foules se mirent à le suivre.
Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. » (Matthieu 8, 1 – 4).


Mais où est le lépreux ?

Ce texte aujourd’hui n’a de sens que si il y a un lépreux. Sinon, nous avons une belle histoire mais qui ne concerne personne !

La lèpre existe de moins en moins comme maladie, il est vrai que nous pouvons penser à la lèpre du péché, encore faut-il y penser, et surtout voir qui est concerné ! Cet évangile est intéressant si il me parle et pour qu’il me parle, il faut que je sois lépreux, un vrai lépreux qui attend de Jésus le salut et la guérison.

La lèpre est vraiment quelque chose d’horrible qui non seulement me défigure, mais aussi me sépare des autres (interdiction de m’approcher des lieux d’habitations), cela me sépare de Dieu, je ne peux plus aller au temple !

  • Si dans ma vie, il y a des choses qui me défigurent, qui me rendent moins humain,
  • Si dans ma vie, il y a des choses, des paroles ou des évènements qui me séparent des autres,
  • Si dans ma vie, il y a des choses qui m’éloignent de Dieu ou m’en séparent, …

Alors j’ai vraiment besoin de croire que Jésus peut me purifier !

…et il le fera si je viens à lui, si je crie vers lui.

Merci

Jean Michel Bernier