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Si tu savais le don de Dieu

mars 26, 2011

Méditation

Le dimanche 27 mars 2011

3ème semaine de carême

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus arrivait à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph, et où se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était assis là, au bord du puits. Il était environ midi.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau.
Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »
(En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger.)
La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » (En effet, les Juifs ne veulent rien avoir en commun avec les Samaritains.)
Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »
Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; avec quoi prendrais-tu l’eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »
Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ;
mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. »
La femme lui dit : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari : là, tu dis vrai. »
La femme lui dit : « Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi : nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l’adorer est à Jérusalem. »
Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.
Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père.
Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »
La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. »
Jésus lui dit : « Moi qui te parle, je le suis. » 

Là-dessus, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que demandes-tu ? » ou : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »
La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens :
« Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? »
Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers Jésus.

Pendant ce temps, les disciples l’appelaient : « Rabbi, viens manger. »
Mais il répondit : « Pour moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. »
Les disciples se demandaient : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? »
Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre.
Ne dites-vous pas : ‘Encore quatre mois et ce sera la moisson’ ? Et moi je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs qui se dorent pour la moisson.
Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit avec le moissonneur.
Il est bien vrai, le proverbe : ‘L’un sème, l’autre moissonne.’
Je vous ai envoyés moissonner là où vous n’avez pas pris de peine, d’autres ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux. »

Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause des paroles de la femme qui avait rendu ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. »
Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y resta deux jours.
Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de ses propres paroles, et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant ; nous l’avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. » (Jean 4, 5 – 42)

Quelle est ma vrai soif, non pas celle de mon corps, mais celle de mon cœur.
Cette soif d’être aimé.
Comme cette femme, je n’ai peut-être pas connu le vrai amour, celui qui comble, je n’ai pas eut la qualité alors j’ai couru après la quantité. J’ai cherché à comblé ce manque ce vide en moi…
J’ai peur du vide, du silence, du manque, de cette béance en moi qui fait mal qui fait peur… et qui cache une source.
Le puits est profond il faudra que Jésus demande à la Samaritaine de l’aider à puiser de l’eau, mais pour l’eau qui désaltère le cœur, c’est Jésus qui va aider la Samaritaine à puiser.
Allons vers Jésus le cœur ouvert pour qu’il nous aide à découvrir nos vrais soifs et à faire jaillir de notre cœur cette eau vive qu’est le Saint Esprit.
Merci
Jean Michel

août 7, 2010

Méditation

Le samedi 7 aout 2010

18ème semaine du temps ordinaire


Quand Jésus, Pierre, Jacques et Jean rejoignirent la foule, après que Jésus eut été transfiguré sur la montagne, un homme s’approcha, et tombant à genoux devant lui,
il lui dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il a des crises d’épilepsie, il est bien malade. Souvent il tombe dans le feu et souvent aussi dans l’eau.
Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi ici. »
Jésus l’interpella vivement, le démon sortit de lui et à l’heure même l’enfant fut guéri.
Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser ? »
Jésus leur répond : « C’est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : ‘Transporte-toi d’ici jusque là-bas’, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »  (Matthieu 17, 14 – 20)


Je me suis toujours demandé pourquoi déplacer les montagnes car ce que Dieu à fait est bon, est beau, je n’ai jamais vu l’intérêt de changer le paysage !

Mais il faut voir que Jésus en disant cela doit montrer la montagne qu’il vient de descendre, cette montagne où il fut transfiguré. (voir le texte qui précède – la liturgie d’hier : fête de la transfiguration).

La foi c’est pour transporter cette montagne où nous avons vu la gloire de Dieu, où Dieu s’est manifesté dans ma vie, hier peut-être ou bien il y a un an ou 10 ans… Si je transporte cette montagne je pourrai vivre en présence du Seigneur même si je ne sent rien, même si je ne vois rien, car je sais que Dieu est présent, il est le même. Comme le soleil qui brille toujours même si parfois il est caché par les nuages !

C’est ce que vit le peuple d’Israël, quand il fait mémoire durant la Pâque de la traversé de la mer rouge, il revit cet acte de salut dans la foi, de même durant l’eucharistie, nous déplaçons par la foi la montagne du Golgotha, la tombeau de la résurrection pour vivre la Pâque avec le Christ.

Alors dans la foi déplaçons ces montagnes qui nous ont révélés le visage de Dieu pour que dans le banal quotidien de la vie nous ayons le visage rayonnant de la Gloire de Dieu.

Merci

Jean Michel

Thomas

juillet 2, 2010

Méditation

Le lundi 28 juin  2010

13ème semaine du temps ordinaire


L’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie: Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »  (Jean 20, 24 – 29)

Thomas (dont le nom signifie : jumeau). Nous savons bien que les jumeaux ont tendance à faire la même chose… à être très lié à ce que fait l’autre, à ce qu’est l’autre, à être ensemble…

La réaction de Thomas peut avoir une interprétation positive ou bien négative !

Il serait pas bon que Thomas veille faire pareil que les autres, comme si il devait vivre la même chose, d’ailleurs Jésus lui reproche son incrédulité !

Ce qui est positif, c’est que Thomas va vivre une étape essentielle, il va lui même faire une expérience personnelle de la rencontre de Jésus.

Ne soyons pas jaloux de ce que vivent les autres…

Ne vivons pas la rencontre de Jésus par procuration, soyons tout simplement rempli de désir pour faire une expérience personnelle de la rencontre du Christ.

Thomas le saint patron des incroyants que nous sommes, mais aussi de ceux qui sont assez honnêtes pour changer d’avis et faire une magnifique profession de foi.

Merci

Jean Michel Bernier

Oui, mais… !

juin 27, 2010

Méditation

Le lundi 28 juin  2010

13ème semaine du temps ordinaire


Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive du lac.
Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »  (Matthieu 8, 18 – 22)


Quand Jésus dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. », on ne dit pas que le père est mort, cet homme veut sans doute attendre la mort de son père pour suivre le Christ. Mais cela peut durer longtemps (enfin je le souhaite pour le père !). Nous avons souvent des : oui, mais…!

  • Oui, mais laisse moi d’abord finir mes études …
  • Oui, mais laisse moi d’abord m’occuper de mes enfants…
  • Oui, mais laisse moi d’abord m’occuper de mes parents (ou enterrer mon père pour reprendre la formule de l’évangile).
  • Oui, mais laisse moi d’abord faire ceci ou bien cela !…

C’est à l’inverse de ce que j’ai vu ce dimanche quand des frères et sœurs de la communauté ont dit oui en donnant leur vie pour suivre le Christ et se mettre au service de l’Évangile sur le chemin de l’unité… un oui pour la vie…

Si nous nous occupons du Royaume de Dieu, le reste nous sera donné par surcroit ! C’est Jésus qui nous dis cela, et sa Parole est vrai !

Mais si nous nous occupons de nous même, je crois que nous serons plus mal servi !

Merci

Jean Michel BERNIER

Un homme universel

juin 26, 2010

Méditation

Le samedi 26  juin 2010

12ème semaine du temps ordinaire


Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l’armée romaine vint à lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l’un : ‘Va’, et il va, à un autre : ‘Viens’, et il vient, et à mon esclave : ‘Fais ceci’, et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob au festin du Royaume des cieux,
et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et le serviteur fut guéri à cette heure même.
Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait.
Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; il chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades.
Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.  (Matthieu 8, 5 – 17)


Jésus est touché par ce centurion romain, par cet homme qui prend soin du plus petit qui ne demande pas pour un membre de sa famille, mais pour son serviteur, lui le responsable, est touché par la souffrance de son frère blessé… Jésus est touché par cet homme parce que lui aussi est touché par la foule sans berger, parce que lui aussi va laver les pieds de ses disciples, il va s’abaisser, et prendre soin de celui qui est faible, de ce qui est faible…

Je suis touché parce que la communauté aime mettre la scène du lavement des pieds en valeur pour dire sa vocation… prendre soin des autres… se faire petit pour faire grandir l’autre, se mettre à genou pour demander pardon.

Jésus est touché par ce centurion romain un étranger, un croyant d’une autre religion ; il est touché parce que cet homme vient recevoir une parole de vie d’un autre, de  quelqu’un qui ne croit pas comme lui ! Jésus est touché par cet  homme sans frontière qui cherche l’unité,  car il vient apporter le salut à tous les hommes.

Je suis touché parce que la communauté du Chemin Neuf porte cet appel à travailler pour l’unité des chrétiens, cet appel à recevoir une Parole de Dieu par un quelqu’un qui ne croit pas comme nous …

Jésus est touché par cet homme qui obéit à la Parole d’un autre, car lui-même est à l’écoute de la Parole du Père, il reçoit une Parole de vie du Père.

Je suis touché de voir combien Dieu nous parle et s’engage avec nous, et combien il nous invite à répondre à cet appel. C’est ce qui va se vivre demain à travers l’engagement à vie de nos frères et sœurs… Recevoir sa vie d’un autre c’est recevoir une Parole que je fais mienne, une Parole de Dieu que je reçois souvent par les autres.

Merci

Jean Michel Bernier

Mais où est le lépreux ?

juin 25, 2010

Méditation

Le vendredi 25 juin  2010

12ème semaine du temps ordinaire


Lorsque Jésus descendit de la montagne, de grandes foules se mirent à le suivre.
Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. » (Matthieu 8, 1 – 4).


Mais où est le lépreux ?

Ce texte aujourd’hui n’a de sens que si il y a un lépreux. Sinon, nous avons une belle histoire mais qui ne concerne personne !

La lèpre existe de moins en moins comme maladie, il est vrai que nous pouvons penser à la lèpre du péché, encore faut-il y penser, et surtout voir qui est concerné ! Cet évangile est intéressant si il me parle et pour qu’il me parle, il faut que je sois lépreux, un vrai lépreux qui attend de Jésus le salut et la guérison.

La lèpre est vraiment quelque chose d’horrible qui non seulement me défigure, mais aussi me sépare des autres (interdiction de m’approcher des lieux d’habitations), cela me sépare de Dieu, je ne peux plus aller au temple !

  • Si dans ma vie, il y a des choses qui me défigurent, qui me rendent moins humain,
  • Si dans ma vie, il y a des choses, des paroles ou des évènements qui me séparent des autres,
  • Si dans ma vie, il y a des choses qui m’éloignent de Dieu ou m’en séparent, …

Alors j’ai vraiment besoin de croire que Jésus peut me purifier !

…et il le fera si je viens à lui, si je crie vers lui.

Merci

Jean Michel Bernier

Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi

juin 21, 2010

Méditation

Le mardi 22 juin  2010

12ème semaine du temps ordinaire


Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus sur la montagne, il leur disait :
« Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens ; vos perles, ne les jetez pas aux cochons, pour évitez qu’ils les piétinent et puis se retournent pour vous déchirer.
Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l’Écriture : la Loi et les Prophètes.Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »  (Matthieu 7, 6. 12 – 14)


Jésus résume toute l’Écriture : la Loi et les Prophètes par cette petite phrase : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi« .

Cette petite phrase est vraiment tout un programme de vie… Il ne nous reste plus qu’a essayer… dès maintenant !

Au fond il s’agit de donner le meilleur à l’autre. Tous nous voulons : être aimé, être attendu, respecté… et bien cela je peux le donner aux autres. Pour que la soif la plus profonde en nous soit comblée, il ne suffit pas d’attendre que l’autre me la donne, il me faut la donner, et en la donnant elle se multiplie comme par miracle et me nourrit aussi.

Je n’ai pas à chercher la réciprocité : en donnant à l’autre, il va me donner ! Je suis appelé à donner le meilleur parce que j’attends le meilleur pour moi, parce que Jésus me donne le meilleur…

C’est ce que vit Jésus avec nous il nous donne ce qu’il attend de nous, un amour sans condition, et en le faisant, il trouve sa joie, car sa joie et de se donner, sa joie est d’aimer… A nous de découvrir cette joie en obéissant à la Parole de Dieu, en ressemblant à Dieu lui-même.

Merci

Jean Michel

Ne jugez pas, pour ne pas être jugés

juin 20, 2010

Méditation

Le lundi 21 juin  2010

12ème semaine du temps ordinaire


Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ;
le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous ; la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ?
Comment vas-tu dire à ton frère : ‘Laisse moi retirer la paille de ton œil’, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ?
Esprit faux ! Enlève d’abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l’œil de ton frère. »  (Matthieu 7, 1 – 5)


Je ne crois pas qu’il y a quelqu’un qui aimerait être jugé ! Alors obéissons à Jésus : »Ne jugez pas, pour ne pas être jugés »

C’est tellement facile de juger, de se placer au dessus de l’autre pour le juger. Jésus lui même dit : « Je ne suis pas venu juger le monde mais le sauver ». Celui qui est le Seigneur, ne vient pas pour juger, mais prend la dernière place et nous regarde d’en bas…. Alors pourquoi cette tendance à juger, à enfermer l’autre, lui mettre des étiquettes. Bien sûr nous sommes polis, nous ne disons rien, mais nous n’en pensons pas moins ! Notre manière de regarder l’autre est faussé par notre jugement, nous ne sommes pas toujours dans l’attitude de la miséricorde… comme Jésus !

Demandons à l’Esprit Saint un peu d’humilité.. et nous aurons la joie de ne pas juger ! La joie d’être libre, de ne pas être jugés.

Merci

Jean Michel

Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même

juin 19, 2010

Méditation

Le dimanche 20  juin  2010

12ème semaine du temps ordinaire


Un jour, Jésus priait à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne, en expliquant : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. »  (Luc 9, 18 – 24)


Pour dire qui est Jésus, il faut passer avec lui au creuset de la souffrance et de la résurrection, d’une naissance à la vrai vie. Sinon nous risquons de ne pas comprendre ce que dit Jésus dans cet évangile.

Vous croyez que je suis le « Messie de Dieu« ( comme le dit si bien Pierre), seulement, il faudra que vous découvriez que le Messie va donner sa vie, et que le disciple doit aussi donner sa vie.

Dans un premier temps nous pensons comme les disciples que le Christ est celui qui sauve de manière glorieuse, qui vient sur les nuées du ciel pour nous arracher à notre condition mortel, qui vient comme libérateur de toutes les oppressions … et puis nous découvrons dans la passion qu’il est l’opprimé, qu’il est celui que l’on rejette. Jésus ne nous sauve pas de l’extérieur mais de l’intérieur de notre condition humaine. Quand nous tombons, quand nous croyons avoir touché le fond alors il y a toujours les bras du Christ pour nous accueillir, car c’est lui qui a été au plus profond qui a pris la dernière place, qui est même descendu jusqu’au enfers !

N’ayons pas peur de tomber car le Christ nous sauve par en bas, il nous relève de là où nous sommes. Il y a toujours un moment dans notre vie où les planchers s’effondrent, (telle pauvreté, tel péché, telle souffrance…) et c’est là que le Christ nous attend, et il  se révèle tel qu’il est, et non tel que je le rêve. Il est là et je dois lâcher prise pour me retrouver avec lui dans ses bras, là il pourra me relever, si je m’abandonne, si humblement je prend ma croix, et j’accueille le pauvre pécheur que je suis. La croix, je n’ai pas besoin de l’inventer, de la chercher, elle est là quand je résiste à l’amour, quand je résiste à accueillir ma pauvreté…

C’est le Christ que je vais trouver en bas au plus bas, n’ayons plus peur de nous abandonner pour qu’il nous relève. C’est peut-être cela renoncer à nous même pour être porté par le Christ.

Merci

Jean Michel Bernier

Ton Père voit ce que tu fais dans le secret

juin 15, 2010

Méditation

Le mercredi 16  juin  2010

11ème semaine du temps ordinaire


Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d »agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n »y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. »  (Matthieu 6, 1 – 6. 16 – 18).


Agir dans le secret, c’est ce que recommande Jésus pour nos bonnes actions ; mais bien sûr les mauvaises, nous les cachons, et les bonnes nous avons vraiment tendance à les montrer.

Suite à ce que nous dit Jésus nous pouvons essayer de faire l’inverse, de ne pas étaler ce qui est bien, pour nous mettre en valeur, mais rendre grâce à Dieu pour les dons qu’il nous à fait, pour la grâce qu’il nous donne de prier de partager et de nous décentrer de nous même. Essayons de gouter à cette joie toute intérieure, cette joie qui vient directement du Père quand nous sommes ajusté à sa volonté. Évidemment si nous résistons, si nous sommes bien enraciné dans l’orgueil, il peut être bon de confesser ce qui n’est pas bon dans ce que nous faisons, pas seulement au Seigneur dans le secret, mais à ceux qui me sont proches, car ils savent le plus souvent que je suis pécheur, aussi monter ma faiblesse, c’est faire appel à la miséricorde, c’est demander de l’aide, c’est dire à Dieu et à mes frères et sœurs que j’ai vraiment besoin d’un appui solide. La récompense c’est la compassion du Père qui connait à la fois mes faiblesses et mes richesses… Saint Paul disait « si j’ai à me glorifier, c’est dans mes faiblesses que je me glorifierai, car c’est quand je suis faible que je suis fort » ; nous avons sans cesse à nous rappeler que le Christ nous sauve, la force qui m’habite vient de Dieu.

Qu’ai-je donc que ne n’ai reçu ? Glorifions nous dans le Seigneur et trouvons notre joie, notre refuge en le rejoignant dans le secret. C’est peut être cela qui me manque le plus, de l’intériorité, pour trouver ma joie en Dieu, en celui qui m’aime. Quand les disciples revenaient de mission tous joyeux parce qu’ils guérissaient des malades et que les esprits mauvais leur étaient soumis, Jésus leur disait : « soyez plutôt heureux parce que vos noms sont inscrit dans les cieux ». Notre joie est sous le regard du Seigneur, mais si nous ne prenons pas le temps de gouter à cette joie dans le secret, nous la rechercherons à l’extérieur !

Bonne méditation et action de grâce devant le Père.

Merci

Jean Michel B