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2ème semaine – l’amour de Dieu

mars 16, 2014

Entrer dans le regard de Dieu

Attention si vous découvrez cette retraite commencez par le début en cliquant sur ce lien : Introduction

Vidéo de la 2ème semaine :

L’idéal est de prier chaque jour en prenant les exercices dans l’ordre, mais comme il y a moins d’exercices que de jour dans la semaine, il est bon de répéter un exercice qui me donne la paix ou bien qui résiste, je peux par exemple avoir de la difficulté à remercier le Seigneur pour ce que je suis…

Si je ne prie que quelques fois dans la semaine je peux cette semaine prier avec le 1er exercice, le 2ème et le 5ème, mais il vaut mieux prendre les moyens pour prier chaque jour et faire tous les exercices.

Certains prendront un bon temps de prière de 20 ou 30 mn, mais ceux qui n’ont pas un rythme de prière régulier pourront au moins lire l’exercice et garder la parole de Dieu proposée toute la journée en la répétant, dans un trajet, une pause, tout en demandant la grâce d’accueillir la merveille que je suis.

Il est possible de rester sur l’exercice ci-dessous. Durer avec l’exercice qui me donne de la joie, de la paix et qui me fait grandir dans la louange ( Louange = qui m’aide à remercier Dieu).

Il ne s’agit pas d’en faire beaucoup mais de « goûter intérieurement les choses ».
« Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur » (Ps 34, 9).
Savoir que l’Amour existe est intéressant ! Mais, plus encore… savoir que je suis aimé est source de Joie ! Cela me permet d’accueillir ce que je suis dans le regard de Celui qui m’aime.

Exercice 1
« Le Seigneur Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant » (Gn 2, 7)
« Tu m’as tissé dès le sein de ma mère » (Ps 139, 13)

Mes parents m’ont transmis la vie, mais le Seigneur Lui-même a fait Son œuvre pour me donner La Vie.
Je peux rendre grâce pour cette vie qui est en moi, pour tout ce que le Seigneur a façonné en moi. Je viens de Lui, je suis Son œuvre, l’œuvre de Son amour. Je suis le résultat d’une œuvre d’Amour… quelle que soit la manière dont j’ai été conçu.

  • Je peux méditer les textes de la Parole de Dieu ci-dessus.

Exercice 2 
« merveille que tes œuvres » (Ps 139, 14)
« Le Seigneur fit pour moi des merveilles » (Luc 1, 49)

Je reconnais l’œuvre de Dieu, Son œuvre n’est-elle pas merveilleuse ? Dieu fait des merveilles, car si Dieu est Dieu Il ne peut faire que des merveilles. Je ne peux pas croire en un Dieu qui ne ferait pas que des choses bonnes et belles. Lui la source de la Vie ne peut que donner la Vie en abondance.
Je peux m’efforcer de m’attacher à ce qui est bon et beau, pas dans ce que je fais, mais dans ce que Dieu fait.
Si j’ai attribué à Dieu des choses mauvaises, mon regard se trouve comme abîmé. Dieu ne peut pas à la fois être mauvais et bon. Il est soit l’un, soit l’autre. Si je reconnais qu’Il est bon et ne fait que des bonnes et belles choses… Alors il s’agit de prendre résolument position pour me dire que tout ce qui me semble mauvais ne peut pas venir de Lui ! Et c’est un vrai exercice.
Je peux rendre grâce, parce que Dieu fait des merveilles. Son œuvre n’est pas uniquement dans la beauté de la création, mais elle se trouve surtout dans l’être humain, sommet de sa création.
Cet acte de louange me décentre de moi-même et m’amène progressivement à entrer dans le regard de Dieu. Voir comme Dieu voit les choses, les personnes.

  • Je peux méditer les textes de la Parole de Dieu ci-dessus.

Exercice 3 
«A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?» (Ps 8, 4-5)
« merveille que je suis » (Ps 139, 14)
« comme un enfant dans les bras de sa mère, mon âme repose en toi Seigneur » (Ps 131, 2)

Entrons maintenant dans le regard de ce Dieu qui fait des merveilles !
Ce n’est pas devant un miroir que je vois que je suis une merveille, c’est devant une personne qui m’aime.
Beaucoup de parents s’émerveillent devant leur enfant et ils ont raison.
Ce nourrisson qui n’y est absolument pour rien est pourtant regardé avec un amour émerveillé.
Dieu n’est pas moins bon que ces parents-là !
Si je prenais la place de cet enfant et attribuais à Dieu tous les sentiments qui sont dans le cœur de cette maman, de ce papa… Dieu ne pourrait certainement pas aimer moins qu’eux ! Les parents le savent bien.
Peut-être que si j’ai vécu une expérience douloureuse avec mes parents, cet exemple n’est pas parlant… Mais si j’ai été amoureux (et même si cette histoire s’est peut-être mal finie), je peux toujours me remémorer ce magnifique moment où je me suis émerveillé d’avoir été aimé, d’avoir été l’élu, d’avoir été choisi : « pourquoi moi ? »… même pour un temps ! Parce que ce temps a existé.
Dieu ne peut pas être moins bon que nous !
Rendons grâce pour ces lieux dans notre vie qui nous permettent de dire devant le Seigneur « merveille que je suis, merveille que tes œuvres».
Je peux m’émerveiller le plus souvent possible pour cet amour gratuit, cela ne prend que quelques secondes mais ça change ma vie.

  • Je peux méditer les textes de la Parole de Dieu ci-dessus.


Exercice 4 
« Qui regarde vers Lui resplendira sans ombre ni trouble au visage » (Ps 34, 6)
Sous quel regard est-ce que je vis ?
Sous le regard des autres ? de moi-même ? ou bien de Dieu ?
Je peux me mettre sous le regard d’Amour de Dieu comme ce petit enfant aimé de ses parents. Toute la joie des parents c’est de voir que cet enfant accueille leur regard d’amour et de tendresse.
Je peux aussi donner de la joie à Dieu tout simplement en me réjouissant et en m’émerveillant de son regard posé sur moi. 

  • Je peux méditer les textes de la Parole de Dieu ci-dessus.


Si vous avez des questions, vous pouvez les écrire à cette adresse mail : retraitejmb@gmail.com.
Je suis le seul à la consulter, c’est donc confidentiel ! Je ne pourrai pas répondre à tous, mais si certaines questions reviennent, il n’est pas improbable que je fasse une vidéo supplémentaire en guise de réponse à tous.

Vous pouvez également déposer vos remarques au sujet de cette retraite sur mon blog : https://prierlaparole.wordpress.com/
Toute remarque est bienvenue car il faut penser à la suite. Il est donc possible d’y laisser un commentaire mentionnant ce qui aide, ce qui est bon mais aussi ce qui est à améliorer ou même à changer. Là aussi tout ne sera pas publié, mais certaines choses peuvent édifier et pourquoi pas de brefs petits témoignages qui pourraient aider ceux qui viendront lire ce blog.

Et pourquoi ne pas se retrouver par petit groupe de partage,… éventuellement dans le cadre d’une activité paroissiale de carême ?

  • Comment cette image de Dieu me rejoint-elle dans ma vie d’aujourd’hui ?
  • Que provoque-t-elle en moi ?
  • Qu’est-ce que le Seigneur me fait vivre dans cette retraite ?
  • Ou encore, qu’est-ce que cette retraite déplace en moi ?

 Bonne retraite

3ème semaine de la retraite (cliquez sur ce lien)

Pardonner aux ennemis !

février 22, 2011

Pardonner aux ennemis !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
« Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, dent pour dent. Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre.

Et si quelqu’un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter.

Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5, 38 – 48)

« Œil pour œil, dent pour dent » avec cette règle nous finirons bientôt aveugle et édenté !

Cette loi du Talion fut un grand progrès pour éviter la progression de la violence, car il est désormais interdit de faire plus de mal que celui que j’ai subit. Nous connaissons les représailles qui furent infligés à certaines populations durant la guerre, parfois même la destruction totale d’un village et l’extermination de ses habitants !

Jésus nous appelle a aller plus loin : « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux… »

Jésus apporte une nouveauté et pourtant dans la première alliance, il y avait déjà une grande exigence de sainteté !

Nous pouvons lire dans la première lecture :

Lecture du livre des Lévites

Le Seigneur adressa la parole à Moïse :
« Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël ; tu leur diras : Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint.
Tu n’auras aucune pensée de haine contre ton frère. Mais tu n’hésiteras pas à réprimander ton compagnon, et ainsi tu ne partageras pas son péché.
Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Je suis le Seigneur ! » (Lv 19, 1 – 2. 17 – 18)

Qui peut être saint comme Dieu ? Qui peut aimer comme lui ?

Seul Dieu est saint, nous le chantons en célébrant l’eucharistie ; Dieu trois fois saint : saint, saint, saint le Seigneur.

Seul Dieu en nous peut faire rayonner sa sainteté.

Ce n’est pas difficile de pardonner, c’est impossible,

Ce n’est pas difficile d’aimer les ennemis, c’est impossible…

Mais rien n’est impossible à Dieu.

Cet amour auquel nous sommes appelé est vraiment l’œuvre de Dieu.

Quelle exigence dans cette première alliance : « Tu n’auras aucune pensée de haine contre ton frère. Mais tu n’hésiteras pas à réprimander ton compagnon, et ainsi tu ne partageras pas son péché »

Il ne s’agit pas dans l’amour des ennemis de paraitre comme complice de ses mauvaises actions.

Nous lisons dans le psaume 85 (84) : « amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ».

L’amour n’exclue pas la vérité, au contraire il l’appelle. Jésus nous aime, comme il aime le pécheur (il nous l’a montré en donnant sa vie pour les pécheurs que nous sommes !) mais il déteste le péché (bien plus que nous d’ailleurs !).

En aimant le pécheur nous ne cautionnons pas son péché, mais nous acceptons un regard d’espérance sur une personne pécheresse et blessé qui a besoin de salut.

La parole du lévitique nous dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Pour aimer le prochain, il faut s’aimer soit-même, sinon comment aimer le prochain si l’on se déteste, comment pardonner au prochain si l’on ne se pardonne pas à soi-même ?

Si je me déteste, si je ne m’accepte pas ou que je me dégoute à cause de ma pauvreté et ma faiblesse, cela ne va pas être un cadeau pour le prochain, car l’amour que j’aurai pour lui risque de ressembler à l’amour que j’ai pour moi !

Apprenons à accueillir notre humanité avec miséricorde comme le disait si bien Bernanos dans son livre « le journal d’un curé de campagne » : « la grâce des grâces et de s’aimer humblement soi-même comme n’importe lequel des membres souffrant du corps du Christ ».

J’ai envi de vous donner 3 raisons pour lesquelles il nous faut pardonner :

1)  La première raison est assez égoïste, car il s’agit de se faire du bien, de rechercher notre joie et notre paix.

Si je pardonne je serai en meilleur santé et dans la paix.

Je fais un mauvais calcul quand je ne veux pas pardonner, car non seulement j’ai souffert une injustice, une humiliation, mais en plus, je continue à souffrir en voulant ne pas lâcher l’autre, en voulant d’une certaine manière lui faire payer, ce que j’ai souffert ! Ne pas pardonner c’est vivre la loi du Talion, j’ai souffert, tu vas souffrir… en ne lachant pas l’autre je reste lié moi-même à cette souffrance à cette histoire blessé qui m’empoisonne…

Je me rend malade, je perd la paix et tout cela parce que je refuse de laisser à Dieu son travail : faire justice et miséricorde. Dieu seul connait le cœur  de celui qui m’a fait souffrir…

Pardonner c’est vivre en meilleurs santé et dans la paix. Tout le bénéfice et d’abord pour moi.

2)  Pardonner, c’est aussi un chemin qui peut changer le cœur de l’autre.

Le livre des Proverbes nous dit : « Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger; S’il a soif, donne-lui de l’eau à boire,  car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête, Et l’Eternel te récompensera. » (Proverbes 25, 21 – 22)

Quand on nous frappe, si on tend l’autre joue, cela ne veut pas dire que j’ai envi d’être frappé, mais je pose comme Jésus la question : « pourquoi me frappe tu ? » Je met l’autre en porte-à-faux. Si je répond à la violence je donne à l’autre une bonne raison d’être violent et de continuer, mais si je non seulement je ne répond pas mais que je lui dit : « et bien vas y prend un marteau, un fusil, qu’est ce que tu veux ? me tuer m’humilier ? Tu cherche à te défouler ?

Il est insupportable de frapper quelqu’un qui nous aime. Jésus n’approuvait pas celui qui le clouait sur la croix, mais il disait : « Père pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Cela à porté du fruit car à la fin de la crucifixion dans St Marc le centurion dit « Celui ci est vraiment le Fils de Dieu » et pourtant il n’a pas  beaucoup entendu Jésus dans ses enseignements, il a simplement vu le Christ pardonner et donner sa vie.

Quand le père Maximilien Kolbe dans le bunker de la mort, était en train d’agonir en mourant de faim et de soif, le soldat qui l’achevait avec une piqure lui disait arrête de me regarder comme ça ! Il est insupportable de faire du mal à celui qui nous aime.

L’innocence met à nue la violence.

3)  Nous pouvons tout simplement pardonner pour être fils et filles du Père.

Parce que nous sommes les fils et les filles du Père nous pouvons lui ressembler, et si nous pouvons lui ressembler c’est que nous avons reçu son Esprit Saint. L’esprit du Père nous est donné pour vivre comme Jésus en enfant de Dieu. Alors en nous voyant on nous reconnaitra pour des disciples du Christ, pour des fils et filles du Père des cieux. Il fera rayonner sa sainteté dans nos vies et à travers nos vies dans le monde.

Nous pourrons aussi voir l’éclat de la sainteté dans la vie des autres.

Ressembler à Dieu c’est une source de joie profonde. Pardonner c’est donner la vie et la joie de Dieu n’a pas été seulement de nous donner la vie, la joie de Dieu et de nous la redonner sans cesse dans le pardon.

Jean Michel B

août 7, 2010

Méditation

Le samedi 7 aout 2010

18ème semaine du temps ordinaire


Quand Jésus, Pierre, Jacques et Jean rejoignirent la foule, après que Jésus eut été transfiguré sur la montagne, un homme s’approcha, et tombant à genoux devant lui,
il lui dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il a des crises d’épilepsie, il est bien malade. Souvent il tombe dans le feu et souvent aussi dans l’eau.
Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi ici. »
Jésus l’interpella vivement, le démon sortit de lui et à l’heure même l’enfant fut guéri.
Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser ? »
Jésus leur répond : « C’est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : ‘Transporte-toi d’ici jusque là-bas’, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »  (Matthieu 17, 14 – 20)


Je me suis toujours demandé pourquoi déplacer les montagnes car ce que Dieu à fait est bon, est beau, je n’ai jamais vu l’intérêt de changer le paysage !

Mais il faut voir que Jésus en disant cela doit montrer la montagne qu’il vient de descendre, cette montagne où il fut transfiguré. (voir le texte qui précède – la liturgie d’hier : fête de la transfiguration).

La foi c’est pour transporter cette montagne où nous avons vu la gloire de Dieu, où Dieu s’est manifesté dans ma vie, hier peut-être ou bien il y a un an ou 10 ans… Si je transporte cette montagne je pourrai vivre en présence du Seigneur même si je ne sent rien, même si je ne vois rien, car je sais que Dieu est présent, il est le même. Comme le soleil qui brille toujours même si parfois il est caché par les nuages !

C’est ce que vit le peuple d’Israël, quand il fait mémoire durant la Pâque de la traversé de la mer rouge, il revit cet acte de salut dans la foi, de même durant l’eucharistie, nous déplaçons par la foi la montagne du Golgotha, la tombeau de la résurrection pour vivre la Pâque avec le Christ.

Alors dans la foi déplaçons ces montagnes qui nous ont révélés le visage de Dieu pour que dans le banal quotidien de la vie nous ayons le visage rayonnant de la Gloire de Dieu.

Merci

Jean Michel

juillet 18, 2010

Méditation

Le dimanche 18 juillet  2010

16ème semaine du temps ordinaire


Alors qu’il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.
Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma soeur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »  (Luc 10, 38 – 42)

Jésus s’arrête chez ses amis, chez Marthe et Marie, … notre Dieu aime s’arrêter chez ses amis, comme dans la première lecture avec ce beau passage où Dieu vient visiter Abraham et Sarah ce couple en difficulté qui ne peu avoir d’enfant !

Aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour.
Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Aussitôt, il courut à leur rencontre, se prosterna jusqu’à terre et dit:
« Seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur.
On va vous apporter un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre.
Je vais chercher du pain, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « C’est bien. Fais ce que tu as dit. »
Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente, et il lui dit : « Prends vite trois grandes mesures de farine, pétris la pâte et fais des galettes. »
Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
Il prit du fromage blanc, du lait, le veau qu’on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient.
Ils lui demandèrent : « Où est Sara, ta femme ? » Il répondit : « Elle est à l’intérieur de la tente. »
Le voyageur reprit : « Je reviendrai chez toi dans un an, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »  (Gn 18, 1 – 10a)

Marthe reçoit Jésus dans sa maison, c’est ce que nous dit l’évangile : SA maison, d’ailleurs cela se voit que c’est sa maison, car elle s’inquiète et s’agite beaucoup, elle a beaucoup de soucis, elle est même agacé parce  que Jésus ne partage pas son souci… nous savons bien que l’agitation est contagieuse, heureusement elle parle à Jésus qui l’arrête dans son agitation (c’est ce que nous devrions faire quand nous sommes agité). Jésus ne reproche pas à Marthe de faire beaucoup de choses, d’ailleurs il aurait été mal placé parce que Jésus à fait beaucoup de choses ; mais il lui reproche 2 choses : l’inquiétude et l’agitation. Si j’ai de l’inquiétude et de l’agitation Jésus va me le reprocher, car il nous montre un moyen pour éviter l’inquiétude et l’agitation, il s’agit de faire comme Marie. Marie est la soeur de Marthe, mais on ne dit pas qu’elle reçoit Jésus dans sa maison, car pour Marie quand Jésus est là, c’est la maison du Seigneur.

Nous prenons malheureusement trop possession des choses, ma maison, ma famille, ma santé, mon travail, mes projets… Nous devrions comme Marie plutôt réaliser qu’avec le Seigneur nous pouvons y voir aussi la maison du Seigneur, la famille, la santé, le travail, les projets du Seigneur… C’est  certainement le moyen de trouver la paix.

Accueillir en faisant des choses, c’est le plus facile, mais accueillir vraiment le Seigneur, accueillir jusqu’au bout sa Parole, c’est plus exigent. Nous voyons qu’Abraham court beaucoup pour accueillir les visiteurs (même durant l’heure la plus chaude du jour !); mais pour accueillir la Parole de Dieu : « l’an prochain tu auras un fils », ce n’est pas aussi facile, nous savons que dans la suite du passage Sarah va rire !

Nous pouvons être dans le faire pour accueillir, et c’est bien car un accueil qui ne nous déplace pas, qui ne nous demande pas de nous même est un peu désincarné, mais il faut aller jusqu’à l’accueil de celui qui vient sans condition… dans la gratuité d’une rencontre qui peut changer vraiment notre vie. Un rencontre entre Dieu et l’humanité nous décentre forcément de nous même…

Le « faire » généralement nous savons faire car nous sommes en général assez généreux pour accueillir, mais sommes nous prêt à l’accueil du Seigneur, à l’accueil de sa Parole, à l’accueil de l’œuvre du Seigneur dans ma vie…

Je suis peut-être prêt à accueillir Jésus dans ma maison, dans tous les lieux de ma vie et même dans ma vie, mais suis-je prêt à tout donner pour que ma maison soit la maison du Seigneur, que tous les lieux de ma vie appartiennent au Seigneur, que je sois tout simplement maison de Dieu, où Jésus sera chez lui, chez moi ! Alors je deviendrai Parole de Dieu, car j’aurai vraiment accueilli le Seigneur.

Merci

Jean Michel

Thomas

juillet 2, 2010

Méditation

Le lundi 28 juin  2010

13ème semaine du temps ordinaire


L’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie: Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »  (Jean 20, 24 – 29)

Thomas (dont le nom signifie : jumeau). Nous savons bien que les jumeaux ont tendance à faire la même chose… à être très lié à ce que fait l’autre, à ce qu’est l’autre, à être ensemble…

La réaction de Thomas peut avoir une interprétation positive ou bien négative !

Il serait pas bon que Thomas veille faire pareil que les autres, comme si il devait vivre la même chose, d’ailleurs Jésus lui reproche son incrédulité !

Ce qui est positif, c’est que Thomas va vivre une étape essentielle, il va lui même faire une expérience personnelle de la rencontre de Jésus.

Ne soyons pas jaloux de ce que vivent les autres…

Ne vivons pas la rencontre de Jésus par procuration, soyons tout simplement rempli de désir pour faire une expérience personnelle de la rencontre du Christ.

Thomas le saint patron des incroyants que nous sommes, mais aussi de ceux qui sont assez honnêtes pour changer d’avis et faire une magnifique profession de foi.

Merci

Jean Michel Bernier

Oui, mais… !

juin 27, 2010

Méditation

Le lundi 28 juin  2010

13ème semaine du temps ordinaire


Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive du lac.
Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »  (Matthieu 8, 18 – 22)


Quand Jésus dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. », on ne dit pas que le père est mort, cet homme veut sans doute attendre la mort de son père pour suivre le Christ. Mais cela peut durer longtemps (enfin je le souhaite pour le père !). Nous avons souvent des : oui, mais…!

  • Oui, mais laisse moi d’abord finir mes études …
  • Oui, mais laisse moi d’abord m’occuper de mes enfants…
  • Oui, mais laisse moi d’abord m’occuper de mes parents (ou enterrer mon père pour reprendre la formule de l’évangile).
  • Oui, mais laisse moi d’abord faire ceci ou bien cela !…

C’est à l’inverse de ce que j’ai vu ce dimanche quand des frères et sœurs de la communauté ont dit oui en donnant leur vie pour suivre le Christ et se mettre au service de l’Évangile sur le chemin de l’unité… un oui pour la vie…

Si nous nous occupons du Royaume de Dieu, le reste nous sera donné par surcroit ! C’est Jésus qui nous dis cela, et sa Parole est vrai !

Mais si nous nous occupons de nous même, je crois que nous serons plus mal servi !

Merci

Jean Michel BERNIER

Mais où est le lépreux ?

juin 25, 2010

Méditation

Le vendredi 25 juin  2010

12ème semaine du temps ordinaire


Lorsque Jésus descendit de la montagne, de grandes foules se mirent à le suivre.
Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. » (Matthieu 8, 1 – 4).


Mais où est le lépreux ?

Ce texte aujourd’hui n’a de sens que si il y a un lépreux. Sinon, nous avons une belle histoire mais qui ne concerne personne !

La lèpre existe de moins en moins comme maladie, il est vrai que nous pouvons penser à la lèpre du péché, encore faut-il y penser, et surtout voir qui est concerné ! Cet évangile est intéressant si il me parle et pour qu’il me parle, il faut que je sois lépreux, un vrai lépreux qui attend de Jésus le salut et la guérison.

La lèpre est vraiment quelque chose d’horrible qui non seulement me défigure, mais aussi me sépare des autres (interdiction de m’approcher des lieux d’habitations), cela me sépare de Dieu, je ne peux plus aller au temple !

  • Si dans ma vie, il y a des choses qui me défigurent, qui me rendent moins humain,
  • Si dans ma vie, il y a des choses, des paroles ou des évènements qui me séparent des autres,
  • Si dans ma vie, il y a des choses qui m’éloignent de Dieu ou m’en séparent, …

Alors j’ai vraiment besoin de croire que Jésus peut me purifier !

…et il le fera si je viens à lui, si je crie vers lui.

Merci

Jean Michel Bernier

Ne jugez pas, pour ne pas être jugés

juin 20, 2010

Méditation

Le lundi 21 juin  2010

12ème semaine du temps ordinaire


Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ;
le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous ; la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ?
Comment vas-tu dire à ton frère : ‘Laisse moi retirer la paille de ton œil’, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ?
Esprit faux ! Enlève d’abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l’œil de ton frère. »  (Matthieu 7, 1 – 5)


Je ne crois pas qu’il y a quelqu’un qui aimerait être jugé ! Alors obéissons à Jésus : »Ne jugez pas, pour ne pas être jugés »

C’est tellement facile de juger, de se placer au dessus de l’autre pour le juger. Jésus lui même dit : « Je ne suis pas venu juger le monde mais le sauver ». Celui qui est le Seigneur, ne vient pas pour juger, mais prend la dernière place et nous regarde d’en bas…. Alors pourquoi cette tendance à juger, à enfermer l’autre, lui mettre des étiquettes. Bien sûr nous sommes polis, nous ne disons rien, mais nous n’en pensons pas moins ! Notre manière de regarder l’autre est faussé par notre jugement, nous ne sommes pas toujours dans l’attitude de la miséricorde… comme Jésus !

Demandons à l’Esprit Saint un peu d’humilité.. et nous aurons la joie de ne pas juger ! La joie d’être libre, de ne pas être jugés.

Merci

Jean Michel

Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même

juin 19, 2010

Méditation

Le dimanche 20  juin  2010

12ème semaine du temps ordinaire


Un jour, Jésus priait à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne, en expliquant : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. »  (Luc 9, 18 – 24)


Pour dire qui est Jésus, il faut passer avec lui au creuset de la souffrance et de la résurrection, d’une naissance à la vrai vie. Sinon nous risquons de ne pas comprendre ce que dit Jésus dans cet évangile.

Vous croyez que je suis le « Messie de Dieu« ( comme le dit si bien Pierre), seulement, il faudra que vous découvriez que le Messie va donner sa vie, et que le disciple doit aussi donner sa vie.

Dans un premier temps nous pensons comme les disciples que le Christ est celui qui sauve de manière glorieuse, qui vient sur les nuées du ciel pour nous arracher à notre condition mortel, qui vient comme libérateur de toutes les oppressions … et puis nous découvrons dans la passion qu’il est l’opprimé, qu’il est celui que l’on rejette. Jésus ne nous sauve pas de l’extérieur mais de l’intérieur de notre condition humaine. Quand nous tombons, quand nous croyons avoir touché le fond alors il y a toujours les bras du Christ pour nous accueillir, car c’est lui qui a été au plus profond qui a pris la dernière place, qui est même descendu jusqu’au enfers !

N’ayons pas peur de tomber car le Christ nous sauve par en bas, il nous relève de là où nous sommes. Il y a toujours un moment dans notre vie où les planchers s’effondrent, (telle pauvreté, tel péché, telle souffrance…) et c’est là que le Christ nous attend, et il  se révèle tel qu’il est, et non tel que je le rêve. Il est là et je dois lâcher prise pour me retrouver avec lui dans ses bras, là il pourra me relever, si je m’abandonne, si humblement je prend ma croix, et j’accueille le pauvre pécheur que je suis. La croix, je n’ai pas besoin de l’inventer, de la chercher, elle est là quand je résiste à l’amour, quand je résiste à accueillir ma pauvreté…

C’est le Christ que je vais trouver en bas au plus bas, n’ayons plus peur de nous abandonner pour qu’il nous relève. C’est peut-être cela renoncer à nous même pour être porté par le Christ.

Merci

Jean Michel Bernier

Ton Père voit ce que tu fais dans le secret

juin 15, 2010

Méditation

Le mercredi 16  juin  2010

11ème semaine du temps ordinaire


Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d »agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n »y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. »  (Matthieu 6, 1 – 6. 16 – 18).


Agir dans le secret, c’est ce que recommande Jésus pour nos bonnes actions ; mais bien sûr les mauvaises, nous les cachons, et les bonnes nous avons vraiment tendance à les montrer.

Suite à ce que nous dit Jésus nous pouvons essayer de faire l’inverse, de ne pas étaler ce qui est bien, pour nous mettre en valeur, mais rendre grâce à Dieu pour les dons qu’il nous à fait, pour la grâce qu’il nous donne de prier de partager et de nous décentrer de nous même. Essayons de gouter à cette joie toute intérieure, cette joie qui vient directement du Père quand nous sommes ajusté à sa volonté. Évidemment si nous résistons, si nous sommes bien enraciné dans l’orgueil, il peut être bon de confesser ce qui n’est pas bon dans ce que nous faisons, pas seulement au Seigneur dans le secret, mais à ceux qui me sont proches, car ils savent le plus souvent que je suis pécheur, aussi monter ma faiblesse, c’est faire appel à la miséricorde, c’est demander de l’aide, c’est dire à Dieu et à mes frères et sœurs que j’ai vraiment besoin d’un appui solide. La récompense c’est la compassion du Père qui connait à la fois mes faiblesses et mes richesses… Saint Paul disait « si j’ai à me glorifier, c’est dans mes faiblesses que je me glorifierai, car c’est quand je suis faible que je suis fort » ; nous avons sans cesse à nous rappeler que le Christ nous sauve, la force qui m’habite vient de Dieu.

Qu’ai-je donc que ne n’ai reçu ? Glorifions nous dans le Seigneur et trouvons notre joie, notre refuge en le rejoignant dans le secret. C’est peut être cela qui me manque le plus, de l’intériorité, pour trouver ma joie en Dieu, en celui qui m’aime. Quand les disciples revenaient de mission tous joyeux parce qu’ils guérissaient des malades et que les esprits mauvais leur étaient soumis, Jésus leur disait : « soyez plutôt heureux parce que vos noms sont inscrit dans les cieux ». Notre joie est sous le regard du Seigneur, mais si nous ne prenons pas le temps de gouter à cette joie dans le secret, nous la rechercherons à l’extérieur !

Bonne méditation et action de grâce devant le Père.

Merci

Jean Michel B