Posts Tagged ‘Salut’

Tes péchés sont pardonnés

janvier 15, 2011

Méditation

Le vendredi 14 janvier 2011

1ème semaine du temps ordinaire


Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu’il était à la maison. Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la Parole. Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »

Or, il y avait dans l’assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes : « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : ‘Tes péchés sont pardonnés’, ou bien de dire : ‘Lève-toi, prends ton brancard et marche’ ? Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l’ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L’homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. » (Marc 2, 1 – 12)


C’est vraiment étonnant que Jésus en s’adressant au paralysé lui dise dans un premier temps : « tes péchés sont pardonnés ». J’imagine que personne ne s’attendait à cela.

Jésus veut sans doute nous montrer que la plus grande des paralysie n’est pas celle que nous croyons, elle est celle qui est provoqué par le péché, le repliement sur soi-même… Cette paralysie du coeur, qui empêche d’aimer à des conséquences terribles.

Mes mains ne peuvent plus s’ouvrir pour partager, je ne peux plus aller vers les autres avec mes jambes, je ne peux parfois même pas les regarder ni leur sourire, il peut m’arriver parfois si le péché me paralyse vraiment de n’avoir même plus la capacité de penser que je pourrais être pardonné, il me faut être porté par d’autres.

Demandons au Seigneur de nous délivrer de cette paralysie terrible qu’est le péché, sans cette capacité d’aimé, nous restons seul et enfermé sur nous même.

Accueillons pour nous cette parole extraordinaire : « tes péchés sont pardonnés » et alors Jésus pourra aussi nous dire « lève toi, prend ton brancard et marche »; nous pourrons dans l’action de grâce aller vers les autres pour témoigner des merveilles que Dieu fait pour nous.

Merci à chacun et chacune

Jean Michel B

 

Oui, mais… !

juin 27, 2010

Méditation

Le lundi 28 juin  2010

13ème semaine du temps ordinaire


Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive du lac.
Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »  (Matthieu 8, 18 – 22)


Quand Jésus dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. », on ne dit pas que le père est mort, cet homme veut sans doute attendre la mort de son père pour suivre le Christ. Mais cela peut durer longtemps (enfin je le souhaite pour le père !). Nous avons souvent des : oui, mais…!

  • Oui, mais laisse moi d’abord finir mes études …
  • Oui, mais laisse moi d’abord m’occuper de mes enfants…
  • Oui, mais laisse moi d’abord m’occuper de mes parents (ou enterrer mon père pour reprendre la formule de l’évangile).
  • Oui, mais laisse moi d’abord faire ceci ou bien cela !…

C’est à l’inverse de ce que j’ai vu ce dimanche quand des frères et sœurs de la communauté ont dit oui en donnant leur vie pour suivre le Christ et se mettre au service de l’Évangile sur le chemin de l’unité… un oui pour la vie…

Si nous nous occupons du Royaume de Dieu, le reste nous sera donné par surcroit ! C’est Jésus qui nous dis cela, et sa Parole est vrai !

Mais si nous nous occupons de nous même, je crois que nous serons plus mal servi !

Merci

Jean Michel BERNIER

Mais où est le lépreux ?

juin 25, 2010

Méditation

Le vendredi 25 juin  2010

12ème semaine du temps ordinaire


Lorsque Jésus descendit de la montagne, de grandes foules se mirent à le suivre.
Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l’offrande que Moïse a prescrite dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. » (Matthieu 8, 1 – 4).


Mais où est le lépreux ?

Ce texte aujourd’hui n’a de sens que si il y a un lépreux. Sinon, nous avons une belle histoire mais qui ne concerne personne !

La lèpre existe de moins en moins comme maladie, il est vrai que nous pouvons penser à la lèpre du péché, encore faut-il y penser, et surtout voir qui est concerné ! Cet évangile est intéressant si il me parle et pour qu’il me parle, il faut que je sois lépreux, un vrai lépreux qui attend de Jésus le salut et la guérison.

La lèpre est vraiment quelque chose d’horrible qui non seulement me défigure, mais aussi me sépare des autres (interdiction de m’approcher des lieux d’habitations), cela me sépare de Dieu, je ne peux plus aller au temple !

  • Si dans ma vie, il y a des choses qui me défigurent, qui me rendent moins humain,
  • Si dans ma vie, il y a des choses, des paroles ou des évènements qui me séparent des autres,
  • Si dans ma vie, il y a des choses qui m’éloignent de Dieu ou m’en séparent, …

Alors j’ai vraiment besoin de croire que Jésus peut me purifier !

…et il le fera si je viens à lui, si je crie vers lui.

Merci

Jean Michel Bernier

Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même

juin 19, 2010

Méditation

Le dimanche 20  juin  2010

12ème semaine du temps ordinaire


Un jour, Jésus priait à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne, en expliquant : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. »  (Luc 9, 18 – 24)


Pour dire qui est Jésus, il faut passer avec lui au creuset de la souffrance et de la résurrection, d’une naissance à la vrai vie. Sinon nous risquons de ne pas comprendre ce que dit Jésus dans cet évangile.

Vous croyez que je suis le « Messie de Dieu« ( comme le dit si bien Pierre), seulement, il faudra que vous découvriez que le Messie va donner sa vie, et que le disciple doit aussi donner sa vie.

Dans un premier temps nous pensons comme les disciples que le Christ est celui qui sauve de manière glorieuse, qui vient sur les nuées du ciel pour nous arracher à notre condition mortel, qui vient comme libérateur de toutes les oppressions … et puis nous découvrons dans la passion qu’il est l’opprimé, qu’il est celui que l’on rejette. Jésus ne nous sauve pas de l’extérieur mais de l’intérieur de notre condition humaine. Quand nous tombons, quand nous croyons avoir touché le fond alors il y a toujours les bras du Christ pour nous accueillir, car c’est lui qui a été au plus profond qui a pris la dernière place, qui est même descendu jusqu’au enfers !

N’ayons pas peur de tomber car le Christ nous sauve par en bas, il nous relève de là où nous sommes. Il y a toujours un moment dans notre vie où les planchers s’effondrent, (telle pauvreté, tel péché, telle souffrance…) et c’est là que le Christ nous attend, et il  se révèle tel qu’il est, et non tel que je le rêve. Il est là et je dois lâcher prise pour me retrouver avec lui dans ses bras, là il pourra me relever, si je m’abandonne, si humblement je prend ma croix, et j’accueille le pauvre pécheur que je suis. La croix, je n’ai pas besoin de l’inventer, de la chercher, elle est là quand je résiste à l’amour, quand je résiste à accueillir ma pauvreté…

C’est le Christ que je vais trouver en bas au plus bas, n’ayons plus peur de nous abandonner pour qu’il nous relève. C’est peut-être cela renoncer à nous même pour être porté par le Christ.

Merci

Jean Michel Bernier

Aimez vos ennemis

juin 14, 2010

Méditation

Le mardi 15  juin  2010

11ème semaine du temps ordinaire


Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait: « Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »  (Matthieu 5, 43 – 48).


L’amour des ennemis, facile à dire mais à faire !

Et puis Jésus c’est le Fils du Père, alors pour lui c’est surement plus facile d’être parfait comme le Père céleste est parfait.

Tout cela est vrai, mais si nous voulons en vérité prier le Notre Père, nous réalisons que nous sommes nous aussi les fils et filles du Père. Ce que Jésus est par nature nous le sommes par adoption, d’ailleurs n’avons nous pas reçu l’Esprit Saint, l’Esprit du Père, celui qui agit dans le Fils unique, l’Esprit d’Amour qui vient tout droit de la sainte Trinité !

Alors devant ce que dit Jésus nous pouvons avoir 4 attitudes :

La première attitude serait tout simplement de refuser, en se disant que là vraiment Jésus exagère, il ne peut pas nous demander d’aller jusque là ! Cette attitude ne tient absolument pas compte du don de Dieu, du fait que le Père nous donne son Esprit Saint pour que nous soyons vraiment ses enfants. C’est d’une certaine manière refuser notre vocation, notre appel depuis le baptême, un appel auquel nous avons normalement dit oui lors de notre confirmation ou bien plus tard en donnant notre oui, notre vie au Seigneur.

La 2ème attitude est celle de l’acceptation, avec un certain enthousiasme, car nous nous savons rempli du Saint Esprit, et avec générosité nous allons pardonner et nous donner aux autres, ou bien nous croyons que nous pardonnons et que nous nous donnons, nous sommes comme dans l’illusion qu’avec nos propres forces nous allons pouvoir ressembler au Christ et donner notre vie, un peu comme Pierre qui dit à Jésus avant la passion « Seigneur, même si tous t’abandonnent, moi je donnerai ma vie pour toi ». C’est ce que l’on peut appeler l’illusion !  On se croit fort en s’appuyant sur nous même !

La 3ème attitude est celle de l’acceptation, mais sans vraiment y croire, une acceptation qui dit : « oui Seigneur je ferai tout ce que je pourrai, mais comme je me connais, je n’irai pas bien loin ! », c’est plutôt l’attitude de Pierre après le reniement quand il sait qu’il ne peut pas donner sa vie comme le Christ. Une acceptation qui se contente de peu, qui rend assez humain cet appel à la sainteté que Dieu nous fait. Je vais essayer d’être meilleurs, et en faisant un effort je serai peut-être un peu mieux que les autres ! Nous sommes en pleine désillusion !

La 4ème attitude est celle ou je reconnais ma pauvreté, et où je dis Seigneur « je n’en suis pas capable, c’est vraiment impossible pour moi, de ce coté il n’y a rien à faire mais si toi à travers l’Esprit Saint tu veux en moi faire des merveilles alors va-y ! ». Cette 4ème attitude est celle des saints, elle et celle de Pierre après son reniement qui entend Jésus lui dire suis-moi, tu recevras une force d’en Haut, l’Esprit Saint. Cette attitude est celle des disciples après la Pentecôte qui n’ont plus peur parce qu’ils s’appuient sur le Christ et non sur eux-même. C’est l’attitude de ceux qui savent que sans le  Christ ils ne peuvent rien faire ! (Jésus nous l’avait dit mais nous avons tant de mal à le croire !). C’est l’humble acceptation de l’œuvre de Dieu en moi.

Avant de se poser la question du pardon, cette mission impossible pour l’homme mais possible à Dieu puisque c’est vraiment son œuvre de pardonner, (il nous l’a montré) ; il est peut être bon de me demander où j’en suis dans le oui que j’ai à dire à ma vocation de fils et fille de Dieu, à ma vocation à être comme mon Père du ciel.

Si ne suis pas dans la 4ème attitude, je n’ai pas beaucoup de chance de pouvoir pardonner comme Jésus, d’être comme le Fils Bien Aimé. Pour cela il me faut passer par les étapes précédent et faire l’expérience comme Pierre et les autres saints que seul Dieu est Saint, seul lui est source de pardon et d’un vrai don.

Il n’y a pas d’autre chemin que de s’abandonner activement, c’est à dire choisir pleinement l’œuvre du Christ en moi, pour qu’a travers moi le Christ puisse pardonner et agir afin de monter au monde le Visage de Dieu, mais aussi me permettre de trouver un vrai chemin de paix pour moi et pour le monde.

Merci

Jean Michel  BERNIER

Osez crier !

Mai 26, 2010

Méditation

le jeudi 27 mai 2010

8ème semaine du temps ordinaire


Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord de la route.
Apprenant que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Beaucoup de gens l’interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. »
L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? — Rabbouni, que je voie. »
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route.  (Marc 10, 46 – 52)


Est ce que j’ose crier ?

Crier comme Bartimée, le fils de Timée ce mendiant aveugle !

Nous imaginons peut-être la prière comme un temps bien paisible devant le Seigneur… et c’est cela parfois ; mais la prière c’est aussi un cri qui s’élève, qui vient du plus profond de nous même.

Peut-être avez vous eut envie quelques fois de crier vraiment comme le fait avec simplicité Bartimée. Cela m’est arrivé quelques fois, dans des moments de passages difficiles; et ce fut vraiment important.

N’hésitons pas à crier vers le Seigneur, c’est lui qui peut vraiment nous délivrer… Si je porte une souffrance, une violence, il me faut la mettre devant le Seigneur, car lui seul pourra m’approrter la paix ; sinon cette violence ira contre les autres ou bien se retournera contre moi-même !

Jésus est vraiment notre salut, alors comme Bartimée, crions et laissons le Seigneur nous appeler, n’écoutons pas cette foule  qui veut me faire taire, foule extérieure ou bien foule des pensées intérieures…

Crions et laissons nous rejoindre par celui qui peut nous faire sortir du bord du chemin, celui qui peut nous remettre sur le chemin, car en le trouvant, j’ai trouvé Celui qui est le Chemin et je peux me mettre à sa suite.

Merci,

Jean Michel BERNIER

Toi, suis-moi

Mai 21, 2010

Méditation

le samedi 22 mai 2010

7ème semaine de Pâques


Jésus ressuscité venait d’annoncer à Pierre par quel genre de mort il rendrait gloire à Dieu. En se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. (C’est lui qui, pendant le repas, s’était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? »)
Pierre, voyant ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »
Jésus lui répond : « Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? Mais toi, suis-moi. »
Ainsi se répandit parmi les frères l’idée que ce disciple ne mourrait pas. Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre : « Il ne mourra pas », mais : « Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? Toi, suis-moi
»
C’est lui, le disciple qui rend témoignage de tout cela, et qui l’a rapporté par écrit, et nous savons que son témoignage est vrai.
Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait rapporter chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait ainsi.  (Jean 21, 20 – 25)


Nous ne sommes pas toujours satisfait de ce que nous avons, de ce qui nous arrive; c’est ce qui se passe pour Pierre à qui « Jésus ressuscité venait d’annoncer par quel genre de mort il rendrait gloire à Dieu ». Pierre regarde Jean qui suivait et demande :« Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? ». C’est souvent une réaction que nous avons, nous regardons à droite et à gauche, nous nous comparons, nous pensons que nous sommes les plus mal servi, ou bien nous voudrions que les autres soient comme nous vivent les mêmes choses… au fond, il faut le reconnaitre, nous sommes parfois jaloux !

Jésus est très clair avec Pierre « Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? Mais toi, suis-moi. ».

Le chemin que le Seigneur fait avec chacun est vraiment unique et personnel, je n’ai pas à être jaloux de ce que vivent les autres à la suite du Seigneur. J’ai bien sûr à prendre soin de mes frères et sœurs et peut-être même à les aider à trouver leur chemin unique à la suite du Christ, mais sans projeter ce que je vis sur eux et sans les envier !

Le Seigneur nous invite à une grande liberté. Nous sommes invité comme Pierre à ne pas regarder à droite ou à gauche pour savoir ce que les autres font et où ils vont, ce qu’ils reçoivent… mais à entendre le Seigneur nous dire « … Toi suis-moi ».

Alors regardons le Christ et laissons nous conduire et attirer par lui, tout en rendant grâce pour le chemin unique que le Seigneur nous donne de vivre.

Le chemin du bonheur ce n’est pas de rêver d’un ailleurs qui n’est pas là, mais d’accueillir le présent où Dieu nous donne rendez vous.

Il y a quelques jours quand j’étais à la communauté à Lyon, je mangeais une papillote, vous savez les chocolats dans lequel il y a une petite pensée. (Et Bien sûr je mettais la culture avant la mon régime grossissant !). Une pensée de Corneille il me semble disait : « Quand on a pas ce que l’on aime, il faut aimer ce que l’on a ». Cette petite phrase qui ne doit pas évidement se comprendre dans un sens fataliste, car on cherche le meilleur pour nous… mais le meilleur n’est pas toujours ce que l’on cherche ! Je me rend compte que j’ai vraiment a accueillir ce que je vis comme le meilleur surtout si je ne peux le changer. Par exemple, je préfère être avec la communauté, mais comme je dois me soigner, je dois choisir l’hôpital comme le meilleur lieu pour moi aujourd’hui, je n’ai pas ce que j’aime, mais aimer ce que j’ai me rend heureux de ce que je vis.

Saint François de Sales disait : « il faut fleurir là où nous sommes semé ».

Quand Dieu nous donne rendez vous, il ne faut pas aller ailleurs, ou bien rêver d’être ailleurs… car je passe à coté de la rencontre, c’est je pense ce que Jésus disait à Pierre en lui disant : ne regarde pas à gauche et à droite… toi regarde moi et suis moi.

Merci

Jean Michel

Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m’as envoyé

Mai 19, 2010

Méditation

le jeudi 20 mai 2010

7ème semaine de Pâques


À l »heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi.
Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un :
moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant même la création du monde.
Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. »  (Jean 17, 20 – 26)

Le chemin pour montrer Dieu c’est bien le chemin de l’unité,  notre division est vraiment un scandale. Je me souviens d’une personne il y a déjà quelques années qui était venu me voir avec cette question : je n’ai eut aucune éducation religieuse dans mon enfance, mais j’ai découvert le Christ à travers le témoignage de différentes communautés chrétiennes, protestantes et catholiques… mais où dois-je aller pour être baptisé car j’aime chaque église ?

Nous sommes devant le scandale de nos divisions, ce lui qui non seulement nous fait souffrir, mais fait souffrir le Seigneur. Comment un Père pourrait-il trouver le repos alors que ses enfants sont divisés ?

Ce chemin d’unité n’est pas une option de la vie chrétienne, c’est au cœur de notre mission puis que le Christ dans son testament, le dernier discours avant de donner sa vie, prie pour cette unité et la désigne comme le moyen de témoigner de sa présence au milieu de nous.

Si il y a une priorité dans notre vie spirituelle c’est bien celle ci, car Jésus disait du royaume divisé : « comment pourra t-il tenir ? »

Comment me donner au Christ ou aux autres  si je suis divisé en moi-même ?

Comment dire Dieu si nous sommes en guerre entre nous ?

Comment pouvons nous dire que nous aimons Dieu si nous avons de la haine pour nos frères et sœurs ? nous rappelle saint Jean dans ses lettres !

Demandons et supplions l’Esprit Saint car c’est bien lui qui fait l’unité dans la diversité. Il ne s’agit pas d’être tous pareil ou bien de croire, de célébrer de la même manière, mais il nous faut reconnaitre que nous avons tous besoin d’être sauvé et uni par le Christ, car celui qui est notre salut est aussi notre unité.

Merci

Jean Michel

À l »heure où Jésus passait de ce monde à son Père

Mai 18, 2010

Méditation

le mercredi 19 mai 2010

7ème semaine de Pâques


À l »heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m »as donné en partage, pour qu »ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés.
Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde.
Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais.
Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité. »  (Jean 17, 11b – 19)


Jésus passe de ce monde à son Père, il nous montre le chemin. La Pâque veut dire passage, aussi nous apprenons à la suite de Jésus a faire de notre vie un Passage. Notre vie est un passage fait de multiples passages, de multiples Pâques, ou chaque fois nous allons plus loin dans la liberté, plus loin dans le don, dans notre manière de nous ouvrir à Dieu et aux autres.

N’ayons pas peur de passer avec le Christ. Il montre à ses disciples le chemin, il les accompagne, leur donne l’Esprit Saint mais ne fait pas le chemin à leur place.

La Pâque, c’est passer de la mort à la vie,  car ne pas grandir c’est mourir. Dans la vie spirituelle, et la vie tout simplement on ne peut pas rester sur place. Jésus dira qui n’amasse pas avec moi, disperse ; il n’y a pas de milieu. Je pense souvent à l’image du vélo, si il ne roule pas il tombe, dans la vie chrétienne c’est un peu la même chose, il nous faut toujours avancer, on ne peut pas se contenter du point où nous sommes arrivé, il y a toujours un davantage… comme dit St Bernard la mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure.

Alors passons avec le Christ pour aller plus loin avec lui, pour être comme lui, et le dire au monde.

Merci

Jean Michel

Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie…

Mai 15, 2010

Méditation

le dimanche 16 mai 2010

7ème semaine de Pâques


À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi.
Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un :
moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant même la création du monde.
Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimé, et que moi aussi, je sois en eux. »  (Jean 17, 20 – 26)


Jésus prie, c’est son testament, juste avant sa passion au chapitre 17.

Nous entendons Jésus dire à son Père : « Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé ». Cette unité est vraiment le désir de Jésus, c’est même le témoignage qui doit être donné pour que le monde croie !

Est ce que je crois que la prière de Jésus sera exaucé ?

Qu’est ce que je fais pour qu’elle soit exaucé ?

Jésus à donné sa vie pour l’unité des chrétiens, pour l’unité des peuples, pour ma propre unité intérieure en me libérant du péché, par le salut offert…

Est ce que je donne ma vie ou de ma vie pour que se fasse l’oeuvre d’unité du Christ ? Ce n’est pas mon oeuvre c’est bien celle du Christ.

Si je veux annoncer Dieu, il me faut travailler à l’unité, car l’unité est le signe de la présence du Chist ; Jésus le dira d’une autre manière en disant à ses disciples : « à l’amour que vous aurez les uns pour les autres, on vous reconnaitra pour mes disciples« .

Alors manifestons Dieu en étant un, en laissant le Seigneur faire son oeuvre de réconciliation entre nous et en nous, et le monde pourra croire !

C’est une manière bien concrète de dire Dieu sans ouvrir la bouche, mais en vivant tout simplement de la grâce de paix et d’unité que le Seigneur nous donne. Il nous la donne à nous de saisir cette grâce et de la conquérir, car c’est comme la terre promise : « le don d’une conquête ». (titre du livre de Georges AUZOU qui commente le livre de Josué).

C’est donné comme un cadeau car le Christ à prié pour nous et sa prière le Père l’écoute toujours, mais il nous faut non seulement l’accueillir, mais se battre pour gagner ce don. Se battre contre nous même, nos propres découragements, contre ceux qui ne veulent pas cette unité, contre ceux qui n’y croient pas…

Comme toute alliance est à la fois un cadeau et un choix, il nous faut accueillir et conquérir !

Merci

Jean Michel