Méditation
Le dimanche 18 juillet 2010
16ème semaine du temps ordinaire
Alors qu’il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.
Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma soeur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. » (Luc 10, 38 – 42)
Jésus s’arrête chez ses amis, chez Marthe et Marie, … notre Dieu aime s’arrêter chez ses amis, comme dans la première lecture avec ce beau passage où Dieu vient visiter Abraham et Sarah ce couple en difficulté qui ne peu avoir d’enfant !
Aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour.
Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Aussitôt, il courut à leur rencontre, se prosterna jusqu’à terre et dit:
« Seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur.
On va vous apporter un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre.
Je vais chercher du pain, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « C’est bien. Fais ce que tu as dit. »
Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente, et il lui dit : « Prends vite trois grandes mesures de farine, pétris la pâte et fais des galettes. »
Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
Il prit du fromage blanc, du lait, le veau qu’on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient.
Ils lui demandèrent : « Où est Sara, ta femme ? » Il répondit : « Elle est à l’intérieur de la tente. »
Le voyageur reprit : « Je reviendrai chez toi dans un an, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. » (Gn 18, 1 – 10a)
Marthe reçoit Jésus dans sa maison, c’est ce que nous dit l’évangile : SA maison, d’ailleurs cela se voit que c’est sa maison, car elle s’inquiète et s’agite beaucoup, elle a beaucoup de soucis, elle est même agacé parce que Jésus ne partage pas son souci… nous savons bien que l’agitation est contagieuse, heureusement elle parle à Jésus qui l’arrête dans son agitation (c’est ce que nous devrions faire quand nous sommes agité). Jésus ne reproche pas à Marthe de faire beaucoup de choses, d’ailleurs il aurait été mal placé parce que Jésus à fait beaucoup de choses ; mais il lui reproche 2 choses : l’inquiétude et l’agitation. Si j’ai de l’inquiétude et de l’agitation Jésus va me le reprocher, car il nous montre un moyen pour éviter l’inquiétude et l’agitation, il s’agit de faire comme Marie. Marie est la soeur de Marthe, mais on ne dit pas qu’elle reçoit Jésus dans sa maison, car pour Marie quand Jésus est là, c’est la maison du Seigneur.
Nous prenons malheureusement trop possession des choses, ma maison, ma famille, ma santé, mon travail, mes projets… Nous devrions comme Marie plutôt réaliser qu’avec le Seigneur nous pouvons y voir aussi la maison du Seigneur, la famille, la santé, le travail, les projets du Seigneur… C’est certainement le moyen de trouver la paix.
Accueillir en faisant des choses, c’est le plus facile, mais accueillir vraiment le Seigneur, accueillir jusqu’au bout sa Parole, c’est plus exigent. Nous voyons qu’Abraham court beaucoup pour accueillir les visiteurs (même durant l’heure la plus chaude du jour !); mais pour accueillir la Parole de Dieu : « l’an prochain tu auras un fils », ce n’est pas aussi facile, nous savons que dans la suite du passage Sarah va rire !
Nous pouvons être dans le faire pour accueillir, et c’est bien car un accueil qui ne nous déplace pas, qui ne nous demande pas de nous même est un peu désincarné, mais il faut aller jusqu’à l’accueil de celui qui vient sans condition… dans la gratuité d’une rencontre qui peut changer vraiment notre vie. Un rencontre entre Dieu et l’humanité nous décentre forcément de nous même…
Le « faire » généralement nous savons faire car nous sommes en général assez généreux pour accueillir, mais sommes nous prêt à l’accueil du Seigneur, à l’accueil de sa Parole, à l’accueil de l’œuvre du Seigneur dans ma vie…
Je suis peut-être prêt à accueillir Jésus dans ma maison, dans tous les lieux de ma vie et même dans ma vie, mais suis-je prêt à tout donner pour que ma maison soit la maison du Seigneur, que tous les lieux de ma vie appartiennent au Seigneur, que je sois tout simplement maison de Dieu, où Jésus sera chez lui, chez moi ! Alors je deviendrai Parole de Dieu, car j’aurai vraiment accueilli le Seigneur.
Merci
Jean Michel