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août 7, 2010

Méditation

Le samedi 7 aout 2010

18ème semaine du temps ordinaire


Quand Jésus, Pierre, Jacques et Jean rejoignirent la foule, après que Jésus eut été transfiguré sur la montagne, un homme s’approcha, et tombant à genoux devant lui,
il lui dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il a des crises d’épilepsie, il est bien malade. Souvent il tombe dans le feu et souvent aussi dans l’eau.
Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi ici. »
Jésus l’interpella vivement, le démon sortit de lui et à l’heure même l’enfant fut guéri.
Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser ? »
Jésus leur répond : « C’est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : ‘Transporte-toi d’ici jusque là-bas’, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »  (Matthieu 17, 14 – 20)


Je me suis toujours demandé pourquoi déplacer les montagnes car ce que Dieu à fait est bon, est beau, je n’ai jamais vu l’intérêt de changer le paysage !

Mais il faut voir que Jésus en disant cela doit montrer la montagne qu’il vient de descendre, cette montagne où il fut transfiguré. (voir le texte qui précède – la liturgie d’hier : fête de la transfiguration).

La foi c’est pour transporter cette montagne où nous avons vu la gloire de Dieu, où Dieu s’est manifesté dans ma vie, hier peut-être ou bien il y a un an ou 10 ans… Si je transporte cette montagne je pourrai vivre en présence du Seigneur même si je ne sent rien, même si je ne vois rien, car je sais que Dieu est présent, il est le même. Comme le soleil qui brille toujours même si parfois il est caché par les nuages !

C’est ce que vit le peuple d’Israël, quand il fait mémoire durant la Pâque de la traversé de la mer rouge, il revit cet acte de salut dans la foi, de même durant l’eucharistie, nous déplaçons par la foi la montagne du Golgotha, la tombeau de la résurrection pour vivre la Pâque avec le Christ.

Alors dans la foi déplaçons ces montagnes qui nous ont révélés le visage de Dieu pour que dans le banal quotidien de la vie nous ayons le visage rayonnant de la Gloire de Dieu.

Merci

Jean Michel

juillet 18, 2010

Méditation

Le dimanche 18 juillet  2010

16ème semaine du temps ordinaire


Alors qu’il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.
Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma soeur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »  (Luc 10, 38 – 42)

Jésus s’arrête chez ses amis, chez Marthe et Marie, … notre Dieu aime s’arrêter chez ses amis, comme dans la première lecture avec ce beau passage où Dieu vient visiter Abraham et Sarah ce couple en difficulté qui ne peu avoir d’enfant !

Aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour.
Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Aussitôt, il courut à leur rencontre, se prosterna jusqu’à terre et dit:
« Seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur.
On va vous apporter un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre.
Je vais chercher du pain, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « C’est bien. Fais ce que tu as dit. »
Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente, et il lui dit : « Prends vite trois grandes mesures de farine, pétris la pâte et fais des galettes. »
Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer.
Il prit du fromage blanc, du lait, le veau qu’on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient.
Ils lui demandèrent : « Où est Sara, ta femme ? » Il répondit : « Elle est à l’intérieur de la tente. »
Le voyageur reprit : « Je reviendrai chez toi dans un an, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »  (Gn 18, 1 – 10a)

Marthe reçoit Jésus dans sa maison, c’est ce que nous dit l’évangile : SA maison, d’ailleurs cela se voit que c’est sa maison, car elle s’inquiète et s’agite beaucoup, elle a beaucoup de soucis, elle est même agacé parce  que Jésus ne partage pas son souci… nous savons bien que l’agitation est contagieuse, heureusement elle parle à Jésus qui l’arrête dans son agitation (c’est ce que nous devrions faire quand nous sommes agité). Jésus ne reproche pas à Marthe de faire beaucoup de choses, d’ailleurs il aurait été mal placé parce que Jésus à fait beaucoup de choses ; mais il lui reproche 2 choses : l’inquiétude et l’agitation. Si j’ai de l’inquiétude et de l’agitation Jésus va me le reprocher, car il nous montre un moyen pour éviter l’inquiétude et l’agitation, il s’agit de faire comme Marie. Marie est la soeur de Marthe, mais on ne dit pas qu’elle reçoit Jésus dans sa maison, car pour Marie quand Jésus est là, c’est la maison du Seigneur.

Nous prenons malheureusement trop possession des choses, ma maison, ma famille, ma santé, mon travail, mes projets… Nous devrions comme Marie plutôt réaliser qu’avec le Seigneur nous pouvons y voir aussi la maison du Seigneur, la famille, la santé, le travail, les projets du Seigneur… C’est  certainement le moyen de trouver la paix.

Accueillir en faisant des choses, c’est le plus facile, mais accueillir vraiment le Seigneur, accueillir jusqu’au bout sa Parole, c’est plus exigent. Nous voyons qu’Abraham court beaucoup pour accueillir les visiteurs (même durant l’heure la plus chaude du jour !); mais pour accueillir la Parole de Dieu : « l’an prochain tu auras un fils », ce n’est pas aussi facile, nous savons que dans la suite du passage Sarah va rire !

Nous pouvons être dans le faire pour accueillir, et c’est bien car un accueil qui ne nous déplace pas, qui ne nous demande pas de nous même est un peu désincarné, mais il faut aller jusqu’à l’accueil de celui qui vient sans condition… dans la gratuité d’une rencontre qui peut changer vraiment notre vie. Un rencontre entre Dieu et l’humanité nous décentre forcément de nous même…

Le « faire » généralement nous savons faire car nous sommes en général assez généreux pour accueillir, mais sommes nous prêt à l’accueil du Seigneur, à l’accueil de sa Parole, à l’accueil de l’œuvre du Seigneur dans ma vie…

Je suis peut-être prêt à accueillir Jésus dans ma maison, dans tous les lieux de ma vie et même dans ma vie, mais suis-je prêt à tout donner pour que ma maison soit la maison du Seigneur, que tous les lieux de ma vie appartiennent au Seigneur, que je sois tout simplement maison de Dieu, où Jésus sera chez lui, chez moi ! Alors je deviendrai Parole de Dieu, car j’aurai vraiment accueilli le Seigneur.

Merci

Jean Michel

Thomas

juillet 2, 2010

Méditation

Le lundi 28 juin  2010

13ème semaine du temps ordinaire


L’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie: Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »  (Jean 20, 24 – 29)

Thomas (dont le nom signifie : jumeau). Nous savons bien que les jumeaux ont tendance à faire la même chose… à être très lié à ce que fait l’autre, à ce qu’est l’autre, à être ensemble…

La réaction de Thomas peut avoir une interprétation positive ou bien négative !

Il serait pas bon que Thomas veille faire pareil que les autres, comme si il devait vivre la même chose, d’ailleurs Jésus lui reproche son incrédulité !

Ce qui est positif, c’est que Thomas va vivre une étape essentielle, il va lui même faire une expérience personnelle de la rencontre de Jésus.

Ne soyons pas jaloux de ce que vivent les autres…

Ne vivons pas la rencontre de Jésus par procuration, soyons tout simplement rempli de désir pour faire une expérience personnelle de la rencontre du Christ.

Thomas le saint patron des incroyants que nous sommes, mais aussi de ceux qui sont assez honnêtes pour changer d’avis et faire une magnifique profession de foi.

Merci

Jean Michel Bernier

Oui, mais… !

juin 27, 2010

Méditation

Le lundi 28 juin  2010

13ème semaine du temps ordinaire


Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive du lac.
Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »  (Matthieu 8, 18 – 22)


Quand Jésus dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. », on ne dit pas que le père est mort, cet homme veut sans doute attendre la mort de son père pour suivre le Christ. Mais cela peut durer longtemps (enfin je le souhaite pour le père !). Nous avons souvent des : oui, mais…!

  • Oui, mais laisse moi d’abord finir mes études …
  • Oui, mais laisse moi d’abord m’occuper de mes enfants…
  • Oui, mais laisse moi d’abord m’occuper de mes parents (ou enterrer mon père pour reprendre la formule de l’évangile).
  • Oui, mais laisse moi d’abord faire ceci ou bien cela !…

C’est à l’inverse de ce que j’ai vu ce dimanche quand des frères et sœurs de la communauté ont dit oui en donnant leur vie pour suivre le Christ et se mettre au service de l’Évangile sur le chemin de l’unité… un oui pour la vie…

Si nous nous occupons du Royaume de Dieu, le reste nous sera donné par surcroit ! C’est Jésus qui nous dis cela, et sa Parole est vrai !

Mais si nous nous occupons de nous même, je crois que nous serons plus mal servi !

Merci

Jean Michel BERNIER

Un homme universel

juin 26, 2010

Méditation

Le samedi 26  juin 2010

12ème semaine du temps ordinaire


Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l’armée romaine vint à lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l’un : ‘Va’, et il va, à un autre : ‘Viens’, et il vient, et à mon esclave : ‘Fais ceci’, et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob au festin du Royaume des cieux,
et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et le serviteur fut guéri à cette heure même.
Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait.
Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; il chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades.
Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.  (Matthieu 8, 5 – 17)


Jésus est touché par ce centurion romain, par cet homme qui prend soin du plus petit qui ne demande pas pour un membre de sa famille, mais pour son serviteur, lui le responsable, est touché par la souffrance de son frère blessé… Jésus est touché par cet homme parce que lui aussi est touché par la foule sans berger, parce que lui aussi va laver les pieds de ses disciples, il va s’abaisser, et prendre soin de celui qui est faible, de ce qui est faible…

Je suis touché parce que la communauté aime mettre la scène du lavement des pieds en valeur pour dire sa vocation… prendre soin des autres… se faire petit pour faire grandir l’autre, se mettre à genou pour demander pardon.

Jésus est touché par ce centurion romain un étranger, un croyant d’une autre religion ; il est touché parce que cet homme vient recevoir une parole de vie d’un autre, de  quelqu’un qui ne croit pas comme lui ! Jésus est touché par cet  homme sans frontière qui cherche l’unité,  car il vient apporter le salut à tous les hommes.

Je suis touché parce que la communauté du Chemin Neuf porte cet appel à travailler pour l’unité des chrétiens, cet appel à recevoir une Parole de Dieu par un quelqu’un qui ne croit pas comme nous …

Jésus est touché par cet homme qui obéit à la Parole d’un autre, car lui-même est à l’écoute de la Parole du Père, il reçoit une Parole de vie du Père.

Je suis touché de voir combien Dieu nous parle et s’engage avec nous, et combien il nous invite à répondre à cet appel. C’est ce qui va se vivre demain à travers l’engagement à vie de nos frères et sœurs… Recevoir sa vie d’un autre c’est recevoir une Parole que je fais mienne, une Parole de Dieu que je reçois souvent par les autres.

Merci

Jean Michel Bernier

Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même

juin 19, 2010

Méditation

Le dimanche 20  juin  2010

12ème semaine du temps ordinaire


Un jour, Jésus priait à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne, en expliquant : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. »  (Luc 9, 18 – 24)


Pour dire qui est Jésus, il faut passer avec lui au creuset de la souffrance et de la résurrection, d’une naissance à la vrai vie. Sinon nous risquons de ne pas comprendre ce que dit Jésus dans cet évangile.

Vous croyez que je suis le « Messie de Dieu« ( comme le dit si bien Pierre), seulement, il faudra que vous découvriez que le Messie va donner sa vie, et que le disciple doit aussi donner sa vie.

Dans un premier temps nous pensons comme les disciples que le Christ est celui qui sauve de manière glorieuse, qui vient sur les nuées du ciel pour nous arracher à notre condition mortel, qui vient comme libérateur de toutes les oppressions … et puis nous découvrons dans la passion qu’il est l’opprimé, qu’il est celui que l’on rejette. Jésus ne nous sauve pas de l’extérieur mais de l’intérieur de notre condition humaine. Quand nous tombons, quand nous croyons avoir touché le fond alors il y a toujours les bras du Christ pour nous accueillir, car c’est lui qui a été au plus profond qui a pris la dernière place, qui est même descendu jusqu’au enfers !

N’ayons pas peur de tomber car le Christ nous sauve par en bas, il nous relève de là où nous sommes. Il y a toujours un moment dans notre vie où les planchers s’effondrent, (telle pauvreté, tel péché, telle souffrance…) et c’est là que le Christ nous attend, et il  se révèle tel qu’il est, et non tel que je le rêve. Il est là et je dois lâcher prise pour me retrouver avec lui dans ses bras, là il pourra me relever, si je m’abandonne, si humblement je prend ma croix, et j’accueille le pauvre pécheur que je suis. La croix, je n’ai pas besoin de l’inventer, de la chercher, elle est là quand je résiste à l’amour, quand je résiste à accueillir ma pauvreté…

C’est le Christ que je vais trouver en bas au plus bas, n’ayons plus peur de nous abandonner pour qu’il nous relève. C’est peut-être cela renoncer à nous même pour être porté par le Christ.

Merci

Jean Michel Bernier

Ton Père voit ce que tu fais dans le secret

juin 15, 2010

Méditation

Le mercredi 16  juin  2010

11ème semaine du temps ordinaire


Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d »agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n »y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra. »  (Matthieu 6, 1 – 6. 16 – 18).


Agir dans le secret, c’est ce que recommande Jésus pour nos bonnes actions ; mais bien sûr les mauvaises, nous les cachons, et les bonnes nous avons vraiment tendance à les montrer.

Suite à ce que nous dit Jésus nous pouvons essayer de faire l’inverse, de ne pas étaler ce qui est bien, pour nous mettre en valeur, mais rendre grâce à Dieu pour les dons qu’il nous à fait, pour la grâce qu’il nous donne de prier de partager et de nous décentrer de nous même. Essayons de gouter à cette joie toute intérieure, cette joie qui vient directement du Père quand nous sommes ajusté à sa volonté. Évidemment si nous résistons, si nous sommes bien enraciné dans l’orgueil, il peut être bon de confesser ce qui n’est pas bon dans ce que nous faisons, pas seulement au Seigneur dans le secret, mais à ceux qui me sont proches, car ils savent le plus souvent que je suis pécheur, aussi monter ma faiblesse, c’est faire appel à la miséricorde, c’est demander de l’aide, c’est dire à Dieu et à mes frères et sœurs que j’ai vraiment besoin d’un appui solide. La récompense c’est la compassion du Père qui connait à la fois mes faiblesses et mes richesses… Saint Paul disait « si j’ai à me glorifier, c’est dans mes faiblesses que je me glorifierai, car c’est quand je suis faible que je suis fort » ; nous avons sans cesse à nous rappeler que le Christ nous sauve, la force qui m’habite vient de Dieu.

Qu’ai-je donc que ne n’ai reçu ? Glorifions nous dans le Seigneur et trouvons notre joie, notre refuge en le rejoignant dans le secret. C’est peut être cela qui me manque le plus, de l’intériorité, pour trouver ma joie en Dieu, en celui qui m’aime. Quand les disciples revenaient de mission tous joyeux parce qu’ils guérissaient des malades et que les esprits mauvais leur étaient soumis, Jésus leur disait : « soyez plutôt heureux parce que vos noms sont inscrit dans les cieux ». Notre joie est sous le regard du Seigneur, mais si nous ne prenons pas le temps de gouter à cette joie dans le secret, nous la rechercherons à l’extérieur !

Bonne méditation et action de grâce devant le Père.

Merci

Jean Michel B

juin 12, 2010

Méditation

Le dimanche 13  juin  2010

11ème semaine du temps ordinaire


Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante.
Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
Simon répondit : « C’est celui à qui il a remis davantage, il me semble. — Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
Tu ne m’as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m’a versé un parfum précieux sur les pieds.
Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »
Puis il s’adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Ensuite Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient,
ainsi que des femmes qu’il avait délivrées d’esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons),
Jeanne, femme de Kouza, l’intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les aidaient de leurs ressources.  (Luc 7, 36 – 50 ; 8, 1 – 3)


La petite histoire que raconte Jésus à Simon le pharisien nous amène à prendre position, sommes nous celui à qui il a été remis 500 pièces d’argent ou bien 50 ?

Sommes nous du coté de ce pharisien qui est plutôt satisfait de lui même, et qui juge les autres (cette femme par exemple…) ou bien cette femme qui reconnait son péché et qui vient pleurer sur les pieds de Jésus ?

Avons du mal à nous abaisser devant l’autre pour le mettre à l’honneur comme Simon qui accueille Jésus sans lui verser d’eau sur les pieds, ou qui ne l’embrasse pas et ne lui verse pas de parfum sur la tête (ce qui se fait à cette époque) ? Ou au contraire sommes nous prêt à nous faire petit devant l’autre pour le mettre à l’honneur sans avoir peu du regard des autres ?

Choisissons bien notre camp, car d’un coté il y a de la suffisance et peu amour, et de l’autre de l’humilité, de la joie et de la miséricorde.

Choisir en théorie n’est pas le plus difficile, car tout bon chrétien rêve d’être humble et d’aimer comme Jésus, mais pour le vivre vraiment, il nous faut l’Esprit Saint à chaque instant !

Merci

Jean Michel BERNIER

Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements

juin 11, 2010

Méditation

Le samedi 12  juin  2010

Fête du Cœur Immaculé de Marie


Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s’en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s’en aperçoivent.
Pensant qu’il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C’est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.  (Luc 2, 41 – 51).


« Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements« . La Vierge Marie dépose tout ce qu’elle ne comprend pas dans son cœur, car comment comprendre les mystères de Dieu si ce n’est avec le cœur. Si Dieu est amour, c’est en regardant avec amour que je comprendrai ce qui dépasse mon intelligence, ma logique, ma manière de faire et de penser…

Nous savons bien que le cœur à des raisons que la raison ne comprend pas !

Pour Jésus il est évident qu’il doit être chez son Père : « Ne le saviez-vous pas ?« … et bien non ! Il nous faut tout un chemin pour entrer dans la plan de Dieu. Marie la Mère du Seigneur elle aussi aura à faire ce chemin de foi. Marie ne demande pas d’explication… elle dépose et garde  dans son cœur ce qu’elle ne comprend pas.

L’intelligence est un don précieux que Dieu nous à donné, mais n’y a t-il pas plus grand que notre capacité de réflexion ? L’intelligence du cœur ! Cette attitude qui nous fait entrer en relation, en alliance avec un autre. Une capacité à ne pas être au centre, mais à toujours voir l’autre au centre de notre vie, c’est cela l’amour, c’est cela un cœur immaculé, un cœur qui n’est en rien replié sur lui-même !

Demandons à l’Esprit Saint l’intelligence du cœur, pour voir selon le regard de Dieu ce que j’aurai déposé, et gardé dans mon cœur.

Merci

Jean Michel


Heureux

juin 6, 2010

Méditation

Le lundi 7 juin  2010

10ème semaine du temps ordinaire


Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent.
Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
« Heureux les pauvres de coeur :le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent :ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice :ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux :ils obtiendront miséricorde !
Heureux les coeurs purs :ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix :ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice :le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »  (Matthieu 5, 1 – 12)


Un mot à retenir : « Heureux », ce mot est comme un refrain qui nous dit notre appel, notre vocation. Rappelons nous que dès le début du psautier, dans le premier psaume, on commence par le mot : « Heureux ».

Entendons ce mot qui vient de la bouche du Seigneur, car il veut notre joie. Un des fruit de l’Esprit Saint c’est la joie, aussi accueillons cette bonne nouvelle, car c’est une bonne nouvelle. Cette joie qui vient du Seigneur peut traverser les épreuves et les nuit, les pleurs et l’humiliation, c’est la joie d’être aimé et espéré par celui qui nous aime et qui se donne à nous. N’avons nous pas entendu en la fête du Corps et du sang du Seigneur cette parole si étonnante, « Ceci est mon corps livré pour vous, ceci est mon sang versé pour vous et pour la multitude… »

Nous sommes aimé, nous avons du prix aux yeux de celui qui nous aime et qui donne sa vie pour nous. Voilà la première source de notre joie. Oui Dieu est notre consolation, il est celui qui rassasie, qui fait miséricorde, qui montre son visage, qui nous appelle fils et filles de Dieu, qui nous donne de traverser les épreuves et qui nous donne de vivre du Royaume de Dieu, maintenant et aussi pour l’éternité.

N’allons jamais penser que Dieu veut le mal, ou la souffrance, car il nous appelle à la joie, une vrai joie, celle d’être avec lui et de nous laisser aimer par lui, pour lui ressembler.

D’ailleurs les béatitudes sont comme une manifestation de Dieu, « une théophanie » comme Moïse qui sur la montagne, vit une rencontre avec Dieu et en redescend avec les 10 Paroles, Jésus sur la montagne nous donne ces Paroles et nous montre le visage de Dieu, car c’est lui qui est pauvre de coeur, c’est lui qui est doux, qui pleure, qui est assoiffé de justice, qui est présécuté… Dans ces béatitudes, nous contemplons le Christ, elle ne sont pas un programme de vie, mais plutôt l’icône de celui qui se révèle à nous : le Christ.

Alors comme Moïse qui descendait de la montagne le visage tout illuminé de la lumière de Dieu, nous pourrons nous aussi en contemplant le Christ être éclairé de sa lumière. « Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage » (Ps 33 (34)).

Saint Jean nous dit aussi « alors nous lui seront semblable, parce que nous le verront tel qu’il est »

Pour entrer dans la joie de Dieu, il nous reste à le contempler, à le regarder. J’aime beaucoup pour ma part regarder le visage du Christ à travers le linceul de Turin.

Merci

Jean Michel